La Ligue des champions, "une bonne publicité pour le football féminin", pour Bompastor

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La Ligue des champions, "une bonne publicité pour le football féminin", pour Bompastor
Sonia Bompastor le week-end dernier lors du match aller.
Sonia Bompastor le week-end dernier lors du match aller.OLIVIER CHASSIGNOLE/AFP
La demi-finale retour de Ligue des champions entre le PSG et Lyon, dimanche (16h00), est "une bonne publicité pour le football féminin", assure à l'AFP l'entraîneure lyonnaise Sonia Bompastor après le renversant match aller gagné 3-2 par son équipe.

Q : Comment est votre équipe après sa victoire de l'aller ?

R : "Nous sommes très concentrées sur nous. Nous sommes à la mi-temps des deux matches. Nous avons un but d'avance mais nous nous attendons à un match difficile, car nous serons au Parc des Princes. Le PSG devra se découvrir et jouer pour marquer. Les Parisiennes ont beaucoup de qualités."

Q : Que votre adversaire se découvre, cela vous convient-il mieux ?

R : "Nous avons bien travaillé cette semaine sur les aspects que nous souhaitions, l'animation offensive, mais aussi défensive. Les messages sont clairs pour tout le monde et le plan de jeu est finalisé. Il faudra faire quelques rappels le jour du match au moment de la causerie. Il faut quelques régulations par rapport à l'aller. Mais si nous livrons une bonne performance, nous avons largement le potentiel pour nous qualifier."

Q : Les deux équipes se connaissent, quelles sont les joueuses qui peuvent faire basculer le résultat d'une telle confrontation ?

R : "Les deux équipes ont un collectif très fort. Ce sont des matches qui appartiennent aux joueuses. Le rôle de l'entraîneure est de préparer le match de la meilleure manière possible et de donner toutes les cartes aux joueuses pour qu'elles abordent le match tactiquement avec sérénité et confiance. La différence se fait ensuite sur le talent individuel. Et il y en a énormément à Paris comme à Lyon. Et cela peut faire basculer le résultat à tout moment."

Q : Pourrez-vous compter sur votre groupe au complet ?

R : "Par rapport au dernier match, nous avançons jour après jour avec Griedge M'Bock qui a ressenti une petite gêne sur le match aller. Nous retrouverons certainement Dzsenifer Marozsan pour ce match retour. Ada Hegerberg ne joue toujours pas."

Q : Vous avez joué en championnat cette semaine contre Guingamp, mais vous avez bien fait tourner…

R : "Mon objectif était clair. J'ai entendu des choses sur le fait de préserver l'équité du championnat, mais nous avons gagné contre Guingamp. Ça nous permet de conserver notre belle dynamique. Mes choix ont été dictés par la préparation du match retour contre le PSG, donner du rythme et des repères à certaines joueuses pour qu'elles soient prêtes à postuler dimanche. Comme nous avons fait ce qu'il fallait pour sécuriser la première place, c'était l'occasion d'offrir du jeu à des jeunes qui travaillent bien."

Q : Que vous inspire l'engouement autour de ces deux matches ?

R : "C'est génial. Cela fait un moment qu'on le réclame et là, c'était une réalité sur le match aller. Les gens ne se rendent pas compte de l'importance d'avoir ce public en tant que 12ᵉ homme. Il a clairement contribué à nous pousser et au renversement de situation sur le match aller. Quand on revient à 2-1, on a senti toute cette ferveur et cela nous transcende quand on est sur le terrain. Quand le scénario se déroule en notre faveur et de cette manière, ce sont des moments très agréables que l'on peut partager en fin de match. Pour les gens au stade ou derrière leur écran, il y a eu de beaux buts, un scénario fou qui n'arrive pas souvent. En termes d'émotion, ce sont des matches qui font une bonne publicité pour le football féminin."

Q : Rien n'est joué en raison du score serré…

R : "C'est bien. Le public français doit aussi certainement prendre conscience que l'on est dans une demi-finale franco-française et que nous aurons un club français en finale de la Ligue des champions. Ce n'est pas le cas chaque saison. On le voit chez les garçons où on a beaucoup de mal à avoir des clubs en demi-finales ou dans les derniers matches de Ligue des champions. C'est le cas dans le football féminin, il faut l'apprécier."

 

Propos recueillis par François-Jean TIXIER

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