Lorient (17e, 26 points) - Toulouse (11e, 37 points)
Sans surprise, Lorient a été puni par le PSG, remanié pour son déplacement au Moustoir (4-1). Les Merlus en sont désormais à 59 buts encaissés cette saison et ils ne leur restent quasiment plus d'occasions pour prendre des points.
La réception de Toulouse en est une. Les Violets sont maintenus donc a priori moins sur le gril, même si la permanence n'est pas officiellement certaine. Néanmoins, ils sont sur une série de 4 matches sans défaite et la première partie de tableau est accessible. "Mathématiquement, on pourrait être maintenu dès ce weekend et l'objectif est de gagner le plus de matches possibles d'ici la fin, il n'y a pas de calculs à faire, a expliqué Carles Martínez Novell. Pour Lorient, c'est une finale mais on doit continuer de gagner pour rester sur notre dynamique".
Pour Régis Le Bris, malgré l'urgence, malgré le fait que son équipe affrontera Lens et l'OM lors des deux prochaines journées, il ne faut pas décorréler l'objectif de la méthode : "s’il n’y a que l’enjeu qui préoccupe notre esprit, il nous manquera un point essentiel qui est la manière de s’y prendre. Dans celle-ci, il y a notre identité de jeu, ce que l’on est capable de bien faire par séquences et ce que l’on doit corriger pour éviter de perdre le fil de nos matches".
Son équipe est sur le fil mais le coach lorientais est convaincu qu'il n'y a "pas de légèreté. Ce petit plus à aller chercher tient de la responsabilité des joueurs. Je suis absolument convaincu qu’ils sont conscients de la situation". Avec le point pris au Parc par Le Havre contre le PSG samedi soir (3-3), trois points ne pourraient pas suffire pour au moins remonter à la 16e place en raison de la différence de buts avec Metz (-23 contre -18). Le moment est critique.
Strasbourg (13e, 36 points) - Nice (5e, 48 points)
Et si le Gym allait mettre la pression sur Lille pour la 4e place ? Nice sort d'un match nul à Marseille (2-2) et a marqué 5 fois lors de ses deux dernières journées de championnat.
A priori, les Aiglons sont favoris, même loin de leurs bases mais Francesco Farioli se méfie du Racing : "Strasbourg est une équipe qui a changé plusieurs fois de structure de jeu au cours de la saison, dans le but de s'améliorer et de progresser. C'est une équipe qui est attentive à tous les micro-détails, chose qui n'est pas si courante". Personnalité, concentration, efficacité : Nice connaît le chemin de la performance et semble avoir trouvé le déclic, quoique tardif, pour marquer.
Après avoir pris 10 points sur 12, Strasbourg a calé contre Lille (1-0). Patrick Vieira veut profiter de la réception d'un candidat à l'Europe pour remettre ses joueurs sous pression afin de finir la saison comme il se doit, surtout à la Meinau. "Il a fallu prendre des décisions par rapport à notre manque de justesse, a-t-il expliqué. On a eu des moments difficiles cette saison ou l’on a manqué de constance, les prises de décisions n’ont pas toujours été bonnes sur notre manière de jouer court ou long. J’espère qu’on verra du mieux face à Nice. On a souvent mieux terminé nos rencontres. C’est un match important, il ne reste que deux matchs à domicile et nous voulons bien finir devant notre public. On veut produire du jeu, mettre de l’engagement et de la passion dans notre stade".
Vieira dispose d'un effectif au complet, une denrée rare en ce moment en Ligue 1.
Clermont (20e, 22 points) - Reims (10e, 40 points)
À 7 points du Havre et une différence de buts abyssale, Clermont n'est pas mathématiquement en Ligue 2 mais la descente paraît inéluctable car Monaco et Lyon seront ses deux prochains adversaires. Pour encore rêver d'un miracle, la victoire est obligatoire à Gabriel-Montpied contre un Stade de Reims qui peut encore accrocher un strapontin européen.
"C’est évidemment capital de gagner ce match là, ça peut nous donner un élan pour les trois derniers matchs", a lancé Pascal Gastien, conforté par Maximiliano Caufriez : "la seule option, c’est d’aller gagner ce week-end, on est tous dans la même lignée de ce dire que ce weekend c’est les 3 points ou rien".
Un voeu pieux ? Pas nécessairement car les Rémois sont sur deux défaites de rang, avec des prestations en-deça d'un candidat à l'Europe. "Les prestations individuelles n'étaient pas bonnes, la prestation collective non plus, a confirmé Will Still. Les joueurs aussi se sont réunis entre eux et il y a eu des discussions intéressantes. C'est bien car ça prouve que ça leur tient à coeur et il y a une prise d’initiative et de responsabilité. Maintenant, on l'a déjà dit par le passé, c'est beau de parler mais il faut agir aussi".
Le coach belge n'imagine pas avoir la tâche facile en Auvergne, bien au contraire, car l'urgence de Clermont ressemble à l'énergie du déserpoir : "le fait est que c'est une équipe qui va donner sa vie pour jouer le maintien, qui va avoir la rage. On ne peut pas se permettre qu'ils aient plus faim que nous, qu'ils en veuillent plus que nous".
