4 semaines chrono pour bâtir un OM compétitif : le compte à rebours commence pour Marcelino

Terminée la défense à trois, fini le marquage individuel : Marcelino García Toral n'est pas du genre à verser dans l'originalité tactique. Du solide plus que du liquide : son OM aura une défense à quatre et marquage en zone. Le technicien asturien a pris 4-4-2 en LV1 et, depuis 20 ans, son langage a réussi quasiment partout où il est passé, "au-delà des objectifs de base" pour reprendre ses propos lors de sa présentation officielle au Vélodrome. 

Recherche latéraux et attaquants pour projet européen, prix à débattre

Les équipes de MGT sont rigoureuses et travailleuses et l'effectif actuel et futur est déjà au parfum. Les efforts ne se négocieront pas, entre un pressing important et des transitions rapides. Le nouvel entraîneur l'a martelé : le slogan "Droit au but" doit symboliser le jeu de son équipe pour s'identifier aux supporters olympiens.  

Problème : il n'a pour l'instant qu'un seul latéral, Jonathan Clauss, et un seul attaquant, Vitinha, en vacances depuis dimanche et l'élimination des Espoirs portugais à l'Euro contre l'Angleterre (1-0), compétition qu'il a traversé comme une âme en peine. La prolongation d'Alexis Sánchez est évidemment venue sur un tapis qui n'était pas spécialement teinté de rouge dans la voix de Pablo Longoria : "nous respectons Alexis pour tout ce qu'il a fait mais nous devons analyser notre secteur offensif, par rapport aux caractérisques et aux complémentarités". 

Du calme et du sang-froid

Si Marcelino a affirmé qu'il aurait son mot à dire sur le recrutement, il n'aura pas le final cut, prérogative du réalisateur Longoria et de son premier chef opérateur Javier Ribalta. Le 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions et, en cas de qualification, les barrages d'accession à la reine des compétitions de clubs constituent des points d'inflexion sportifs et budgétaires. Avec l'arrivée de Geoffrey Kondogbia que connaît bien Marcelino quoique n'étant pas une exigence d'après ses propos et le retour d'Amine Harit, blessé juste avant la Coupe du monde, l'entrejeu phocéen s'est sensiblement remplumé. 

Si la première deadline est fixée au 8 août pour le premier rendez-vous européen, Longoria n'a pas versé dans le pessimisme : "la saison dernière, les recrues sont arrivés tard, il y avait de la nervosité et les questions étaient les mêmes. Nous travaillons dur, avec conviction. Il faut anticiper pour donner au coach la possiblité de travailler avec la plus grande partie de l'effectif".

Son amitié avec Marcelino devrait faciliter les décisions, d'autant que ce ne sera pas la première fois qu'ils travailleront ensemble sur le choix de joueurs, après Huelva et Valence. Une complémentarité dans les bureaux qui devra très vite se refléter sur le terrain.