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40 ans après, l'Equipe de France olympique de football se qualifie pour la finale !

François Miguel Boudet
Jean-Philippe Mateta a inscrit un doublé
Jean-Philippe Mateta a inscrit un doubléAFP
Menée au score à l'heure de jeu par l'Egypte, l'Equipe de France olympique a dû aller jusqu'en prolongation pour s'offrir sa place en finale (3-1, ap). Le héros du soir s'appelle Jean-Philippe Mateta, auteur d'un doublé salvateur.

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Au Groupama Stadium, c'est un ancien Lyonnais parti en catimini qui est devenu le héros de l'Equipe de France olympique : avec un doublé, Jean-Philippe Mateta a envoyé les Bleuets en finale et qui peuvent rêver d'or 40 ans après l'or décroché à Los Angeles. Mais que ce fut dur contre une Égypte qui a cru en son étoile, ouvert le score et pousser leurs adversaires en prolongation, avant de craquer logiquement (3-1, ap). 

Deux grosses occasions mais peu de jeu

Les Bleuets ont vécu une première période paradoxale. En effet, les deux meilleures occasions sont à mettre à leur actif avec une reprise du droit du gaucher Adrien Truffert détournée par Hamza Alaa Abdalla Hussein (4e) et une reprise de la tête de Loïc Badé qui a rebondi sur le poteau avant que Castello Lukeba, à l'affût, ne tente un retourné passé au-dessus (40e). 

Mais entre ces deux actions, l'Égypte a dominé les débats aussi dans la possession que dans le jeu développé, beaucoup tenté (8 tirs) mais sans inquiéter Guillaume Restes pour autant. 

Alors au retour des vestiaires, les joueurs de Thierry Henry sont revenus avec plus de volonté pour prendre le contrôle des opérations. Michael Olise a enroulé une frappe du gauche mais Abdalla Hussein s'est interposé (52e). Le pressing français mettait les Égyptiens en difficulté et Andy Diouf n'a pas pu profiter d'une mauvaise relance adverse qui indiquait néanmoins de la fébrilité (59e). Dans la foulée, c'est après un nouveau ballon perdu par la défense des Pharaons qu'Alexandre Lacazette a manqué sa tentative du gauche alors qu'il était esseulé pour ouvrir le score (60e). 

Saber marque... et réveille les Bleuets

La rupture était proche mais... ce sont les Bleuets qui ont craqué. Dans la surface de réparation, Mahmoud Saber a vu sa première frappe contrée et il s'est servi de sa position pour réaliser un crochet extérieur avant d'expédier un exocet sous la transversale. Totalement imparable pour Restes (62e). 

Ce premier but encaissé lors du tournoi par les Bleuets les a poussés à amplifier leur travail de sape. En l'espace de trois minutes, les Égyptiens ont été ébranlés mais ont tenu. D'abord, Mateta a rabattu de la tête un centre de Maghnes Akliouche mais Abdalla Hussein s'est détenu pour claquer (64e). Puis c'est Akliouche qui a manqué le cadre de la tête sur un centre de Badé (65e). Enfin, la panique défensive a failli coûter cher aux Égyptiens mais Lacazette (66e) et Mateta (67e) n'en ont pas profité. 

Les Pharaons étaient dans le dur, à l'image de la frappe très lointaine de Zizo, hors cadre et déclenchée car il n'avait aucun coéquipier à servir dans le dernier tiers du terrain (73e). Et puis ce sont les montants qui ont sauvé les Pharaons, deux fois dans la même action, sur des têtes de Lacazette et Badé (75e). 

Précieux dans le jeu dos au but, Lacazette a pu offrir une belle remise dans la course d'Olise mais le tir trop écrasé du néo-Bavarois a fini dans les gants d'Abdalla Hussein (80e). Après un second ballon, Lukeba a tenté sa chance, sans cadrer (82e). 

Le temps tournait en faveur des Égyptiens mais le sablier allait se renverser. Dans un terrain coupé en deux, Olise a pu percuter plein axe et glisser un ballon parfait dans l'espace pour Mateta qui n'a pas gâché l'offrande pour égaliser d'une frappe du gauche dans la lucarne (83e).

Dès lors, le KO était tout proche. L'ancien Lyonnais a inscrit un doublé, une vraie Madjer, mais le ballon était sorti du terrain avant qu'Akliouche ne centre (84e). L'attaquant faisait jouer son physique pour user les défenseurs centraux afin qu'il cède une nouvelle fois au cours des 6 minutes d'arrêts de jeu. Ce n'est pas lui qui y est parvenu mais Badé. Sur un centre, le Sévillan s'est imposé dans les airs et Omar Fayed, les bras en l'air, a dévié le ballon de la main (90e+4). Penalty ou pas penalty ? Seule une faute de Badé pouvait empêcher l'arbitre, appelé par la VAR, de siffler en faveur des Français. Le Groupama Stadium avait déjà un avis... qui ne fut pas celui de l'arbitre (90e+10). Après une ultime tentative dévissée de Saber, la prolongation est devenue une réalité. 

Mateta et Olise, la ruée vers l'or

Passé proche de la catastrophe, Fayed, averti après avoir été trop véhément avec l'arbitre, a été déposé par Désiré Doué, entré à la 76e minute. La différence a été brutale, comme le tacle du Pharaon, logiquement exclu (92e). Joris Chotard, totalement excentré à gauche de la surface, a tenté sa chance directement en lucarne mais Abdalla Hussein a boxé en corner (94e).

La gardien a simplement repoussé l'échéance. Sur un corner frappé en deux temps, Olise a trouvé Kiliann Sildillia au second poteau dont la remise parfaite a permis à Mateta, oublié à bout portant, de placer une tête hors de portée (99e). 

L'euphorie générale a grisé les Bleuets qui ont frôlé l'égalisation immédiate sur une transition rapide mais Ahmed Nabil Koka a vu son tir du gauche se dérober (101e). 

Le 3-1 était néanmoins proche : sans un tacle désespéré, Lacazette aurait inscrit le but du break définitif (102e). À bout de souffle, les Pharaons commettaient des fautes énormes, comme ce tacle de Zidal Kamal sur Olise qui a provoqué un début d'attroupement véhément face à l'arbitre qui avait logiquement sorti un jaune (105e+1). 

Sur une dernière incursion, Zizo a provoqué un coup franc à 20 mètres mais sa frappe n'a pas tourné assez et Restes était sur la trajectoire malgré tout (105e+3). 

La réussite a fui les Égyptiens, définitivement. En début de deuxième périodie de prolongation, Doué s'est imposé sur le côté gauche de la surface avant de tomber. Et c'est à cet instant qu'il a signé la passe décisive la plus improbable de sa carrière : Mohamed Shehata a manqué son dégagement, il a tiré dans le dos du Rennais et le ballon s'est retrouvé sur le pied gauche d'Olise qui a glissé un plat du pied du gauche en toute sérénité (108e).

Akliouche (118e) et Olise (119e) auraient pu alourdir le score, mais cela aurait trop lourd pour des Pharaons opiniâtre qui joueront le bronze à Nantes contre le Maroc

En 1984, c'est Henri Michel qui avait amené les Bleuets au titre olympique. 40 ans plus, c'est un autre sélectionneur "double prénom" qui l'imite. Beaucoup de clubs ont mis des bâtons dans les roues de Thierry Henry. La LFP et la FFF, contrairement à LaLiga en Espagne, l'autre finaliste, n'ont pas spécialement contribué à mobiliser toutes ses ressources pour un événement disputé qui plus est à domicile. Et malgré tout, voilà l'Equipe de France olympique à un match de l'or. Pourtant, les Jeux en valaient la chandelle. 

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