Les 5 faits qui font de Luis Enrique un artisan majeur du 12e titre de champion du PSG
1. La gestion physique de son groupe
Certes, le Paris Saint-Germain a souffert de nombreuses blessures tout au long de la saison, dont certaines relativement longues. Hormis Sergio Rico, Presnel Kimpembe et Layvin Kurzawa – qui n'étaient pas appelés à jouer un rôle prépondérant –, des éléments comme Nuno Mendes, Milan Skriniar, Marco Asensio et Marquinhos ont manqué plusieurs semaines de compétition, voire plusieurs mois. Cela n'a pas empêché Luis Enrique de gérer ces indisponibilités avec brio. Jamais le PSG n'a été amputé lorsqu'il devait composer avec un groupe resserré.
2. La rotation de son effectif
Là encore, le constat est clair : l'entraîneur espagnol s'est tenu à ses principes de A à Z. Il a toujours affirmé qu'il avait besoin de la quasi-totalité de son effectif pour arriver à ses fins. Et, force est de constater que l'harmonie règne. Tout le monde a joué, avec plus ou moins de temps de jeu évidemment, et les différences de traitement n'ont pas généré de frustration. Certains éléments ont bénéficié logiquement d'un statut plus important, mais ça n'a pas empêché aux autres d'avoir du temps de jeu. Ainsi, entre les différentes compétitions disputées, Luis Enrique a pu impliquer la grande majorité de son groupe et le collectif en a bénéficié.
3. Une réflexion tactique constante
Arrivé avec l'étiquette d'un entraîneur plutôt dogmatique et incapable de s'adapter sur le temps long, Luis Enrique a finalement vu ses choix payés au fil des mois. Adepte du jeu de position, l'ancien du FC Barcelone s'est appliqué à ce que son PSG soit une équipe intransigeante sur le plan de la possession. Garder le ballon le plus souvent et le plus longtemps possible était indispensable. Pourtant, ce ne fut pas gagné au regard des joueurs qu'il dispose, puisque la plupart semblent davantage taillés pour le jeu de transition. Néanmoins, cela n'a pas empêché Luis Enrique de réfléchir constamment sur l'animation de jeu mis en place. Les différents plans de jeu mis en place (4-3-3, 4-2-3-1, 4-3-1-2, 4-4-2, 3-5-2) ont notamment participé à cela à l'émulation intellectuelle constatée sur le terrain et en dehors.
4. Une forte personnalité
On l'a dit, Luis Enrique est un technicien qui une vision claire du football. Ainsi, cela se ressent sur le terrain, mais aussi en dehors. Ces dernières années, les observateurs ont souvent décrié le fait que le PSG manquait d'un entraîneur à poigne sur son banc pour réaliser de plus grandes choses encore. Cette saison, il semblerait que les dirigeants l'aient trouvé. Affirmé en conférence de presse, protégeant son groupe quand il le fallait, plutôt "corporate" lorsqu'il fallait être solidaire avec sa hiérarchie, Luis Enrique a encadré son groupe d'une main de maître et on dirait bien qu'il fait l'unanimité en interne.
5. La gestion de Mbappé
Kylian Mbappé a vécu une saison particulière. Annoncée sur le départ en janvier, la star du PSG a vu son statut être rétrogradé par son entraîneur au fil des mois. Parfois mis sur le banc, il a été utilisé intelligemment. En effet, Luis Enrique a fait des choix forts. Pourtant, cela n'a pas empêché le club d'atteindre le dernier carré de la Ligue des champions et de gagner une nouvelle fois la Ligue 1. Sur le plan individuel, le n°7 a beaucoup marqué et a tout de même su trouver sa place au sein de l'animation.