7e sacre pour Clarisse Agbégnénou, Marie-Ève Gahié en argent au Grand Slam de Paris
Après les trois titres de la veille, la journée des Français au Grand Slam de Paris n'allait pas être aussi productive. Néanmoins, il y avait quelques chances de belle performance, et ce sont deux des plus attendues qui ont brillé : Marie-Ève Gahié et Clarisse Agbégnénou.
Encore raté pour Gahié
Finaliste l'an dernier à Paris pour la première fois de sa carrière, Marie-Ève Gahié voulait mieux : le titre. Déjà assurée de sa sélection pour les Jeux Olympiques, elle a rappelé pourquoi sur les tatamis parisiens. La vétérane Kim Polling, ancienne triple championne d'Europe, n'a pas fait le poids, pas plus que la vice-championne du monde en titre Giovanna Scoccimarro. Sa demi-finale contre Tais Pina s'annonçait serrée, mais elle a plié la Portugaise en 9 secondes !
Restait à bien négocier sa finale, dont elle était favorite contre l'Allemande Miriam Butkereit. Face à une adversaire plus grande et tonique, la Française a tenté d'imposer son judo, sans succès, et a encaissé un contre dévastateur en moins d'une minute 30. Argent donc pour Marie-Ève Gahié, plus le bronze pour Margaux Pinot. Mais pas d'or dans une catégorie qui sera toutefois une belle chance de médaille olympique.
7e ciel pour Clarisse Agbégnénou
Mais la plus attendue de la journée, c'était bien évidemment Clarisse Agbégnénou. La championne olympique n'a pas eu la partie facile, tombant dès son deuxième combat sur l'ancienne championne du monde japonaise Megumi Horikawa. Ce qui va donner lieu à un affrontement dantesque de plus de 12 minutes finalement remporté par la Française aux pénalités. Dès lors, la Cubaine Maylín del Toro Carvajal puis la médaillée mondiale Joanne van Lieshout semblaient presque des proies faciles, mais elle a fait le travail proprement pour atteindre sa neuvième finale à Paris !
Et pour prétendre à un septième titre, il lui fallait dominer Katarina Kristo. Favorite logique, elle a pris le temps de jauger le niveau de son adversaire, qu'elle avait rencontré pour la seule et unique fois l'an dernier. La Croate étant très solide en kumikata, la Tricolore ne parvenait pas à prendre l'avantage. Les pénalités tombaient de chaque côté, le Golden Score était inéluctable, mais la détermination de Clarisse Agbégnénou va lui offrir un waza-ari après six minutes d'effort. Un 7e Grand Slam de Paris pour elle, qui confirme si besoin était son statut de légende du judo, et de combattante la plus titrée de l'histoire du Grand Slam de Paris.