8e titre record pour Teddy Riner au Paris Grand Slam, Romane Dicko en or aussi
Dernière journée de compétition au Grand Slam de Paris. Une réussite jusqu'ici pour la délégation française avec pas moins de 4 titres, et encore de belles cartes aujourd'hui. Mais après quelques déceptions, ce sont finalement les tauliers, les poids lourds, qui ont tenu la baraque pour se hisser en finale : Romane Dicko et bien entendu Teddy Riner. Maxime-Gaël Ngayap Hambou et Madeleine Malonga, de leur côté, sont allés chercher le bronze, tout comme Léa Fontaine.
Romane Dicko superstar
La championne du monde et d'Europe a déjà reçu un ticket pour les JO, controversé en raison des déclaration larmoyantes de Julia Tolofua, qui croyait avoir sa chance. Elle devait donc prouver qu'elle méritait la sélection, ce fut rapidement chose faite. Dès le premier combat, une victoire par immobilisation en moins d'une minute.
Puis, face à Amarantha Urdaneta, un hansoku make est venu récompenser sa domination. En demi-finale, elle rencontrait une autre Tricolore : Léa Fontaine. Sûre de sa force, Romane Dicko a maîtrisé son combat et laissé le jeu des pénalités tourner en sa faveur, pour aller chercher logiquement une troisième finale en carrière à Paris. Sa victime, elle ira chercher le bronze en 20 secondes lors du match pour la 3e place.
L'adversaire de l'ancienne championne du monde en finale : une vielle concurrence. Kayra Ozdemir, qui a par le passé porté les couleurs bleues, puisque née à Fort-de-France, avant de s'envoler vers la Turquie. Mais il n'y aura pas eu de match, puisqu'en moins de 30 secondes, la Tricolore va placer waza-ari + immobilisation en regardant sa rivale dans les yeux. Immensément supérieure, Romane Dicko confirme son statut de meilleure +78 kg au monde.
Teddy Riner légendaire
L'homme le plus attendu de la journée, et même du weekend, c'était bien évidemment Teddy Riner. Certain d'aller aux JO, la légende du judo français faisait sa rentrée pour rappeler qu'il sera bien candidat à un nouveau titre olympique. Entrée en douceur contre Galymhzan Krikbay, qu'il va dominer aux pénalités sans trembler. Mais tout le monde sera rassuré lorsqu'il va vaincre Jae-Gu Youn en moins d'une minute sur un ippon attendu.
En quarts de finale, Losseni Koné se révèlera être un adversaire coriace, qui coutera deux pénalités au Tricolore, mais il va réagir par un waza-ari, avant de gagner sur immobilisation. Face au médaillé mondial Alisher Yusupov, Riner va frôler la sortie. Après une minute, il encaisse un ippon que la vidéo va heureusement rectifier en waza-ari. Il va rapidement égaliser, mais devra attendre la fin du combat pour placer un ippon et enfin lever les bras.
Restait donc la finale, contre Kim Min-jong, un adversaire en principe bien inférieur. Astucieusement positionné en dernier combat de la journée, cette bataille promettait un triomphe. Mais avant de gagner, il fallait combattre. Un jeu de kumikata, de shidos, le Sud-Coréen étant le premier à monter à deux shidos, rapidement rejoint par le Français, avant que l'affaire n'aille au Golden Score. Cela ne durera pas longtemps, puisqu'après quelques secondes, Teddy Riner placera waza-ari pour remporter un 8e Grand Slam de Paris, un record, et démontrer, si besoin en était, qu'il reste une légende du judo, prêt pour l'objectif JO.
