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À 10 pendant plus d'une mi-temps, le PSG a pris la mesure d'un OM valeureux mais sans relief

François Miguel Boudet
Vitinha a ouvert le score
Vitinha a ouvert le scoreAFP
Même à 10 dès la 42e minute, même avec un Kylian Mbappé aux abonnés absents, le PSG a battu l'OM au Vélodrome (2-0). Les Portugais Vitinha et Gonçalo Ramos ont marqué en 2e période et Gianluigi Donnarumma a été impérial, contrairement à l'arbitrage qui fera beaucoup parler.

Un Vélodrome plus bondé que jamais, la dernière danse de Kylian Mbappé, des tifos, de la pyrotechnie qui laisse un épais nuage de brouillard au moment du coup d'envoi et toujours un sommet de Ligue 1 malgré l'écart au classement : le Classique reste un événement, même sous la pluie battante. 

Clairement, ce choc n'a pas été au niveau ni d'un côté ni de l'autre et l'arbitrage n'a malheureusement pas été à la hauteur, à plusieurs titres. 

L'OM commence mieux

Amoindri par les blessures l'Olympique de Marseille a débuté la rencontre avec Leonardo Balerdi et Ulisses Garcia, incertains fut un temps, mais avec Samuel Gigot sur le banc. Les Phocéens ont voulu mettre de l'intensité lors des premières secondes. Mais dès qu'Ousmane Dembélé a cassé une ligne puis lancé Randal Kolo Muani, la supériorité technique parisienne a fait mal, même si Fabián Ruiz a manqué sa reprise du droit qui s'est envolée (5e). 

Les Phocéens ont répliqué. Jordan Veretout, côté droit, a délivré un centre dangereux qui a surpris Danilo Pereira, tout proche du csc après une intervention déchirée (6e). Mieux entré dans le match, l'OM a cherché à verticaliser pour se projeter rapidement. Ce fut le cas avec Geoffrey Kondogbia, ce qui a permis à Pierre-Emerick Aubameyang de cadrer, directement dans les gants de Gigio Donnarumma (15e). Sur la séquence suivante, Jordan Veretout a pris le ballon dans les pieds de Dembélé et Lucas Beraldo a dû stopper "Aubame" et prendre un jaune (16e). Après un coup franc à destination de Chancel Mbemba, Veretout a pu récupérer le ballon et décocher une puissance frappe du gauche qui a flirté avec la lucarne parisienne, rasant même l'extérieur du poteau (16e). 

Le PSG a sollicité Mbappé pour apporter de la vitesse à gauche. En retrait, Ruiz a manqué sa frappe, interceptée par Balerdi (17e). Pas de quoi calmer Luis Enrique dans sa zone technique, très mécontent du positionnement très bas de ses joueurs. C'est côté que le leader du championnat a voulu déséquilibrer le bloc adverse avec un décalage de l'extérieur du droit d'Achraf Hakimi et un centre de Kolo Muani mis en corner par un tacle de Mbemba (20e). 

Le contrôle du match devenait parisien et la gestion de la profondeur devenait de plus en plus délicate pour l'OM. Lancé par Dembélé, Kolo Muani a été tout proche de devancer la sortie de Pau López (29e). Le "Moustique" y est allé tout seul sur la séquence suivante, réussissant un enchaînement de dribbles... avant de manquer sa frappe croisée du droit (30e). 

Beraldo puni par la VAR

Pour autant, le collectif ne brillait pas. Passes latérales, incompréhensions entre les milieux et peu de percussion offensives hormis Dembélé : le PSG n'affichait pas un visage serein. Dans un duel à l'épaule avec Aubameyang, après avoir été pris de vitesse sur le contrôle de l'attaquant gabonais, Beraldo a frôlé le deuxième avertissement... avant que la VAR n'appelle M.Bastien qui a... directement expulsé le Brésilien. Outre ce rouge, Lucas Hernandez et Danilo ont chacun pris un jaune (40e). De quoi faire rugir le Vélodrome ! 

Le PSG s'est réorganisé : Warren Zaïre-Emery est passé latéral gauche tandis qu'Hernandez s'est recentré, tout comme Mbappé, en position axiale tandis que Kolo Muani prenait la place de son capitaine à gauche. La fin de la première période a proposé un regain de forme côté olympien. Sur le coup franc, Veretout a trouvé Ndiaye sur le côté droit de la surface et le centre-tir du Sénégalais n'a pas surpris de Donnarumma, vigilant (42e). Kondogbia (43e) puis Luis Henrique (44e) ont également tenté leur chance, sans cadrer. 

Les statistiques à la mi-temps
Les statistiques à la mi-tempsOpta / Stats Perform

Vitinha ne pardonne pas

Excellent avec les Bleus contre le Chili mardi soir, Kolo Muani n'a eu la même réussite ce dimanche : il a fait les frais  du réagencement tactique opéré par son entraîneur et Kang-In Lee est entré en jeu dès le retour des vestiaires. 

Même à un de moins, le PSG a été capable de déborder à droite. Dembélé a lancé Hakimi qui a pu entrer dans la surface, se mettre sur pied gauche et frapper. Pris au départ de l'action, Harit a taclé le ballon du bout du pied puis Dembélé a tenté sa chance du droit, sans cadrer (48e). 

Au même moment, Mbemba était allongé sur la pelouse, blessé. Le Congolais est sorti appuyé par deux membres du staff médical et Gigot a donc effectué son retour après des semaines d'absence (51e). Gaucher au poste de latéral droit, Garcia s'est mis sur son pied mais sans danger pour Donnarumma (52e). 

Et puis le PSG est enfin devenu tranchant. Dembélé a récupéré un ballon devant Kondogbia et transmis à Vitinha. Alors que Mbappé proposait une solution à gauche, Vitinha a décalé Dembélé qui, au lieu de frapper, a redonné au Portugais, bien trop seul pour battre López (53e). 

La séquence du but de Vitinha
La séquence du but de VitinhaOpta / Stats Perform

Un hors-jeu qui fait bisquer l'OM, Mbappé sort frustré

L'OM a égalisé... pour quelques secondes. Après un mouvement côté gauche entre Quentin Merlin et Harit, le ballon est revenu sur Veretout qui a trouvé les filets après qu'Hernandez a dévié. Or Luis Henrique était hors-jeu sur la frappe et, même passif sur l'action, il a été signalé en position illicite, alors que Donnarumma était battu quoi qu'il arrive (58e). Une compensation ? 

Jean-Louis Gasset a fait entrer du sang neuf : Faris Moumbagna et Pape Gueye ont remplacé Ndiaye et Kondogbia (61e). Luis Enrique l'a imité trois minutes plus tard : sous les huées du Vélodrome, Mbappé, invisible ou presque (sa dernière action du match a quasiment rappelé sa présence sur la pelouse), Dembélé et Ruiz sont sortis, Marco Asensio, Manuel Ugarte et Gonçalo Ramos sont entrés (64e). Les experts en lecture labiale prendront un malin

Les glissades voire les crampes ont fait leurs apparitions et le rythme a baissé. Moumbagna a espéré obtenir un penalty pour une main d'Asensio dans la surface, sans succès (73e). Entré en jeu pour apporter de la créativité, Azzedine Ounahi a orienté sur Merlin dont le centre a rebondi sur la transversale après que Donnarumma a assuré du poing (75e). Aubameyang a confirmé à la fois les intentions marseillaises mais aussi le manque de tranchant en frappant à côté (76e). PEA a ensuite pris en défaut Danilo dans les airs, ce dont a profité Moumbagna qui n'a pas pu enchaîner comme il le voulait et son tir trop mou n'a pas surpris Donnarumma (77e).

À peine entré en jeu à la place de Zaïre-Emery, Milan Skriniar a commis une erreur de relance. Aubameyang a hérité d'un ballon parfait à l'entrée de la surface mais il a frappé plutôt que de décaler Harit en position préférentielle (79e). Le Marocain a ensuite eu un ballon d'égalisation mais Vitinha a taclé au bon moment (80e). 

Ramos tue le suspense

Le PSG montrait des signes de souffrance. Moumbagna a essayé de labourer le terrain pour récupérer la balle à l'entrée de la surface mais Skriniar s'est battu au sol pour empêcher le Camerounais de passer (81e). Sur une projection rapide, l'OM s'est compliqué la tâche, Aubameyang n'a pu frapper en angle fermé (83e). Sur un centre d'Ounahi, Gigot a devancé Donnarumma, sans cadrer. Le contact entre le gardien et le défenseur n'a pas provoqué de penalty (84e). 

Et à force de gâcher, l'OM l'a payé. Récupération haute, accélération d'Hakimi, relais d'Asensio et finition de Ramos qui s'est autorisé un chambrage en règle : le PSG a fait le break sur sa deuxième véritable occasion de la 2e période (85e). 

Donnarumma a continué son match 5 étoiles en réalisant un double arrêt devant Moumbagna puis Harit (87e), en bloquant une frappe de Garcia ouis en repoussant un tir en angle fermé d'Harit (88e). L'Italien a été d'une sérénité à toute épreuve, assurément le socle de ce PSG qui, même en infériorité numérique pendant plus d'une mi-temps, a pris la mesure d'un OM entreprenant mais terriblement tendre et naïf. 

Les statistiques du match
Les statistiques du matchOpta / Stats Perform
France gouvernement

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