À Clairefontaine, 65 athlètes de l'équipe police nationale se retrouvent avant les Jeux
CLAIREFONTAINE - L'air frais et le temps maussade du mois de novembre n'a rien changé à l'état d'esprit des 65 athlètes présents dans les Yvelines. C'est dans la bonne ambiance et avec le sourire que chacun d'entre eux s'est assis dans tous les coins de l'un des immenses halls du centre de football national, même pour la matinée réservée à la presse.
Le brouhaha s'installe vite, les rires éclatent entre sportifs qui se fréquentent, et des effluves de café fusent à travers la pièce, indiquant le moment de la journée.
Ici, on se retrouve dans la bonne humeur : "ça fait du bien", lance Makenson Gletty, spécialiste des épreuves combinées. Ce séminaire organisé à quelques mois des jeux force la préparation mentale, et permet aux athlètes de différentes disciplines de se côtoyer au milieu de leur quotidien. "On a tous une connexion. On vit tous le haut niveau. C'est à part. Et quand on communique tous ensemble… On a beau ne pas se connaître, il y a quelque chose qui matche tout de suite."
Ce qui se ressent à travers l'espace. La camaraderie est de mise pour des sportifs venus dans le cadre d'un séminaire de trois jours proposant des ateliers de gestion de stress et de cohésion d'équipe. Ainsi, sportifs de haut niveau et policiers (gardiens de la paix, réservistes, ou citoyens) partagent leur expérience les uns avec les autres.
"Trouver notre place en rencontrant des gens"
"On a pu écouter et rencontrer des médaillés olympiques, on sent un soutien. Je pense que ça nous fait recharger les batteries, à trouver notre place en rencontrant des gens", affirme Camille Jedrzejewski, tireuse. "On parle avec des personnes qui sont comme nous. Certains se sont blessés, d'autres n'ont même pas eu de sélections pour des Championnats majeurs, moi, j'ai été déçue de mes Championnats du monde, et en fait, on m'a fait relativiser. Il n'y a pas de tabous, on se comprend, c'est hyperbienveillant."
D'après la tireuse, il est d'abord question d'un ressenti que de propos échangés. Les sportifs se comprennent et cela se sent, même l'espace de quelques heures passées avec eux. Ce qui motive et booste à quelques mois de Paris 2024.
"Clairefontaine, ce n'est pas n'importe quoi, ni n'importe quel endroit !", s'enthousiasme Gabriel Tual, spécialiste du 800 m, en jetant un coup d'œil à la vitre derrière lui, laissant apparaître un petit jardin dont l'herbe verte a été fraichement coupée. "C'est l'occasion de se retrouver et de tous partager. L'objectif, c'est de créer cette émulation de groupe pour pouvoir aller plus loin, et être soutenu dans tout ce qu'on fait, malgré nos sports différents. Donc c'est intéressant", ajoute-t-il.
Mieux armés pour les échéances à venir, les athlètes repartent tous revigorés. Certains ont encore à faire, puisque les qualifications aux Jeux olympiques ne sont pas encore terminées.