À domicile, Fabio Quartararo veut réaliser des miracles avec sa Yamaha
Ce fut un soulagement en même qu'un petit miracle, il faut bien l'avouer. Troisième de la course sprint à Jérez, fruit d'une remontée incroyable de 20 places, Fabio Quartararo pensait monter sur le podium... avant qu'une pénalité de 8 secondes à cause d'une pression des pneus trop basse ne le repousse au 5e rang. Frustrant mais encourageant pour le pilote Yamaha, trop souvent en retrait sur sa M1 qu'il veut faire progresser coûte que coûte.
Des évolutions à venir...mais à quel prix ?
Sans team satellite pour accélérer le développement des nouvelles pièces, l'écurie japonaise squatte le fond de grille. Mais pas de quoi frustrer totalement El Diablo qui a prolongé son bail jusqu'en 2026, convaincu qu'Yamaha reviendrait vite sur le devant de la scène. L'arrivée récente de Max Bartolini, ancien directeur des performances chez Ducati, a conforté le champion du monde 2021 dans son choix, d'autant que de nouveaux ingénieurs sont arrivés également.
Les premières évolutions ont été vues à Jérez, lors des tests post-Grand Prix, avec un nouvel aileron composé de trois ailettes au lieu de deux, un nouveau carénage et un diffuseur. L'aérodynamisme a donc été en partie repensé. Un nouveau châssis devrait également être testé lors d'un prochain test au Mugello.
Pendant de nombreux mois, Quartararo espérait une évolution quant à la vitesse de pointe de sa machine. Or cela s'est fait au détriment de la maniabilité dans les virages. "Normalement, c'est toujours un avantage d'être plus rapide mais cela nous a fait perdre beaucoup de points forts, a-t-il expliqué avant le coup d'envoi du GP de France. Je pense que le moteur a pas mal changé depuis l'an dernier, ça a beaucoup changé l'ADN de la moto. On avait beaucoup plus de turning et d'adhérence avant. Évidemment, on a gagné beaucoup de vitesse de pointe par rapport à il y a deux ans mais en termes de vitesse en courbe, on en a perdu".
Tout cela pousse El Diablo à pousser physiquement, ce qui lui a coûté cher lors du GP de Jérez alors qu'il avait pris un bon départ : "dès le premier tour, on a manqué de grip à l'arrière, j'ai eu beaucoup de mal à tourner, j'ai forcé sur la moto pour tourner sur les freins et à partir de la mi-course, j'ai eu un problème avec le bras. De la mi-course jusqu'à la fin, j'ai dû ralentir et quand on roule vraiment en tension sur la moto, ce n'est pas bon. Dans les dix derniers tours, je dirais que j'assurais parce que je ne pouvais pas piloter".
Devant son public, Quartararo a connu un début de weekend très délicat sur le circuit Bugatti avec une 20e place en 01.32.698 lors de la première séance d'essais libres, à 1.277 de Jorge Martín et surtout à près d'une demi-seconde de son coéquipier Álex Rins, 13e. Mais l'éclaircie est arrivée l'après-midi : 1.30.788, à 4 dixièmes du Martinator et 4 dixièmes devant Rins ! Au 10e rang du practice, le Niçois a gagné sa place en Q2 samedi. Le Mans comme point de départ de la saison d'El Diablo ? Tous ses supporters présents dans les tribunes n'attendent que ça !