À la 92e minute, Füllkrug évite la défaite et la 2e place du groupe A à l'Allemagne contre la Suisse
Déjà qualifiée mais pas assurée de la première place du groupe A, l'Allemagne n'a pas fait tourner pour affronter la Suisse qui pouvait réaliser un très gros coup en cas de victoire à Francfort, sans même se soucier du résultat d'Écosse-Hongrie, tant l'avance de la Nati au coup d'envoi par rapport à la Tartan Army (3 points et 6 buts de différence).
L'Allemagne attaque fort...avant de s'endormir
Un contrôle orienté suivi d'un débordement le long de la craie puis une ouverture en profondeur sur son capitaine Ilkay Gündogan : Jamal Musiala a commencé fort (2e). Sur le corner qui a suivi, Toni Kroos a trouvé la tête de Kai Havertz, capté sans problème par Yann Sommer (3e).
Malgré des imprécisions inhabituelles, les Allemands ont gloabalement dominé le début de match. Lancé par Florian Wirtz, Maximilian Mittelstadt a adressé un centre au premier poteau à Havertz qui, dans un second temps, a été bousculé par Fabian Schär. Même si le défenseur central n'a pas joué le ballon et clairement touché la cheville et le genou du Gunner, Daniele Orsato n'a pas sifflé de penalty et la VAR n'a rien trouvé à y redire (12e).
Le latéral gauche a distillé le même centre quelques instants plus tard. Musiala n'a pas eu le ballon mais la jambe de Michel Aebischer. Heureusement pour les Suisses car, dans la continuité, Robert Andrich a expédié une frappe du droite à l'entrée de la surface dont le rebond à tromper Sommer. Cette fois-ci, la VAR est intervenue (18e).
La Nati n'était guère obstinée en attaque. Mais l'air de rien, les Suisses ont trouvé la faille. Sur un mouvement côté gauche, Fabian Rieder a transmis à Remo Freuler, placé entre Joshua Kimmich et Antonio Rüdiger. Son centre du gauche a trouvé son coéquipier à Bologne Dan Ndoye, plus prompt que Jonathan Tah pour ouvrir la marque (29e).
La minute suivante, la connexion bolognaise a de nouveau parlé, cette fois avec une ouverture en une touche d'Aebischer pour Ndoye. Plus rapide que Rüdiger, l'attaquant a croisé une frappe du gauche qui a flirté avec le poteau gauche de Manuel Neuer (30e).
La Nationalmannschaft était déboussolée. Julian Nagelsmann avait décidé de titulariser 4 joueurs avec un carton jaune : après une intervention digne d'un karatéka, Tah a été averti (38e), ce qui contraindra le sélectionneur à recomposer sa charnière en 1/8 de finale.
Pas exempt de tout reproche sur le but suisse, Rüdiger a eu une balle d'égalisation, mais alors que Kroos, son futur ex coéquipier au Real Madrid, lui a adressé un centre en cloche idéal, le défenseur a totalement manquer sa tête (41e). À deux reprises, Havertz a été en situation mais sa frappe s'est envolée (42e) puis Musiala lui a donné un ballon moyennement exploitable (43e). Andrich a résumé l'absence de solution en balançant une frappe sans idée nettement hors cadre (44e).
Toujours groggys, les Allemands ont commencé timidement la deuxième période, subissant quelques incursions helvètes. Le réveil a sonné quand Wirtz a cassé les lignes avec une passe laser qui a trouvé Musiala. Le joueur du Bayern a décoché une frappe puissante, boxée par Sommer sur Gündogan qui n'a pu reprendre de la meilleure des manières (51e). Décalé en retrait par Andrich, Kroos a totalement manqué le cadre (55e).
Constamment pris de vitesse par Breel Embolo, Tah a frisé l'expulsion, sauvé par la mansuétude de l'arbitre (57e). Nagelsmann l'a sorti au profit de Nico Schlotterbeck, tout comme Mittelstadt au profit de David Raum (62e). Celui-ci s'est mis dans le bain rapidement, avec une frappe puissante mais hors cadre (63e).
Murat Yakin a procédé à un triple changement : Zeki Amdouni, Ruben Vargas et Kwadwo Duah ont remplacé Rieder, Embolo et Ndoye (65e). Côté allemand, Andrich cédait sa place à Maximilian Beier pour apporter du poids offensivement. Mais l'attaquant d'Hoffenheim a trouvé un espace pour centrer, il n'a pas trouvé preneur (70e). Il a ensuite été ceinturé, à l'affût après un tir à bout portant de Kimmich détourné par un Manuel Akanji impérial (71e).
Füllkrug, buteur providentiel
Wirtz et Musiala ont rejoint le banc, tandis que Leroy Sané et Niclas Füllkrug incarnaient les ultiimes ressources de la Nationalmannschaft (76e).
Après une faute de Silvan Widmer, qui lui a coûté un jaune et le 1/8 de finale, sur Raum, Kroos, excentré sur le côté gauche de la surface de réparation a mis la pression sur Sommer qui a boxé sur Sané qui n'a pas ajusté la mire (82e).
La Francfort Arena a cru que tout était plié quand Vargas, à la conclusion d'un mouvement collectif parti de Sommer, a battu Neuer mais le Suisse a été signalé hors-jeu (84e). Elle a aussi vu Havertz marquer, seul à la réception d'un corner, mais l'attaquant allemand a repris de l'épaule plus que la tête et le ballon est parti au-dessus de la transversale (85e).
Avec plus d'espaces pour contrer, la Nati a été une nouvelle fois proche du 2-0 quand Vargas, décalé par Amdouni, a trouvé Granit Xhaka en retrait. La frappe soyeuse du capitaine prenait le chemin des filets mais Neuer a sorti la parade de l'espoir (89e).
Dans les arrêts de jeu, Raum a délivré un centre parfait pour la tête de Füllkrug. L'attaquant du Borussia Dortmund a placé le ballon dans le petit filet de Sommer, imparable (90e+2).
Avec ce but, l'Allemagne arrache le nul (1-1) et la première place du groupe A mais des nuages sont venus assombrir le tableau jusque-là idyllique.