Al-Attiyah remporte la 5e étape du Dakar en auto, Quintanilla s'impose en moto
Sur cette courte spéciale de 118 km dans les dunes, Nasser Al-Attiyah a fait le meilleur temps, signant la 48e victoire d'étape de sa carrière dans l'épreuve. Il est talonné par le Français Guerlain Chicherit (Toyota), 2e à 1 min 51.
La 5e étape était surtout très stratégique pour les autos avant la "48Heures chrono" qui attend les concurrents jeudi et vendredi. Les voitures n'emprunteront pas le même parcours que les motos, ce qui signifie que le vainqueur du jour ne profitera pas des traces laissées par les deux-roues.
Certains ont donc levé le pied avant la ligne d'arrivée, comme le Français Sébastien Loeb (Prodrive) qui ouvrait la route mercredi.
Il a même manqué volontairement un point de passage obligatoire, se voyant infliger une pénalité de 15 min, un coup de poker qu'il espère payant pour la suite. "Au début, notre première idée, c’était de se cacher derrière une dune et de regarder passer les copains !", souriait l'Alsacien de retour au bivouac.
Il termine à 21'13 sec d'Al-Attiyah et lâche du temps au classement général qui lui permettra de s'élancer derrière jeudi et, espère-t-il, d'optimiser la suite de sa course.
"Soit la stratégie paie et je leur reprends 35 minutes dans les deux jours à venir et je recolle au général, soit ça ne marche pas et on l’a dans l'os. Personne n’a jamais tenté ça", assure Loeb. C’est peut-être une connerie si on n’est que deux à y avoir pensé".
Toujours en tête au classement général, le Saoudien Yazeed Al-Rajhi (Toyota) est arrivé 4e mercredi et concède deux minutes à Al-Attiyah et son copilote Mathieu Baumel (2e à +9'03 au général).
Lui ne croit pas une seconde que la stratégie de Loeb sera gagnante. "Il a fait une grosse erreur (...) Il ne peut pas reprendre 30 min sur cette étape, la navigation n’est pas compliquée. Tu perds du temps (mercredi), tu ne peux pas gagner (jeudi), il y a trop d’écart", affirme le Saoudien, confiant avant la suite des étapes dans l'Empty Quarter.
Jeudi et vendredi, les concurrents vont découvrir une formule inédite pour la 6e étape: étalée sur deux jours, cette "48H chrono" est le dernier gros morceau de la première semaine du Dakar 2024 avant une journée de repos à Riyad.
Le rôle des co-pilotes sera encore plus essentiel.
Van Beveren 2e de l'étape
Côté moto, le Chilien Pablo Quintanilla (Honda) a maîtrisé les dunes de l'Empty Quarter en s'imposant devant son coéquipier Adrien Van Beveren, à 37 secondes.
"C'était cool, j'ai attaqué fort, j'ai rattrapé Ross Branch, je me suis senti à l'aise, la moto marche super bien, elle est super performante dans ces conditions-là. J'adore les dunes", s'est réjoui le Français à l'issue de sa spéciale.
Après sa victoire mardi, Ignacio Cornejo, l'autre Chilien de Honda, avait la difficile tâche d'ouvrir la spéciale. Il termine à 6'11.
Ce qui permet au Botswanais Ross Branch (Hero), 6e de l'étape, de reprendre la tête du classement général provisoire, avec 1'14 d'avance sur "Nacho".
"On savait que ce serait dur sur la moto, pour le corps. Je suis heureux de finir en bonne position. (Jeudi) ça va être intéressant avec toutes ces dunes, je vais y aller doucement", a assuré Branch sur le bivouac.
Alors qu'il effectuait un bon chrono, le champion du monde argentin Luciano Benavides (Husqvarna) a rencontré des problèmes techniques sur sa moto, qui s'est coupée à plusieurs reprises sur les 5 derniers kilomètres. Il achève sa spéciale à 4'22 de Quintanilla.