Elles comptent parmi elles certains des meilleurs jeunes joueurs européens. L'Angleterre et l'Espagne s'affrontent ce samedi en finale de l'Euro Espoirs 2023, et ne reculeront toutes deux devant rien pour décrocher le trophée. Si d'un côté, les Young Lions n'ont pas encaissé le moindre but lors de ce tournoi, la Roja présente un collectif particulièrement bien ficelé. Le duel promet intensité et beau jeu.
L'Angleterre a tout pour plaire
L'équipe Espoirs d'Angleterre s'est baladée contre Israël ce dimanche. En totale maîtrise - si on ne compte pas le penalty râté de Morgan Gibbs-White, elle s'est imposée 3-0 et réaffirme sa supériorité dans ce tournoi. Avec des joueurs tels que Cole Palmer, Emile Smith Rowe, Anthony Gordon et Harvey Elliott, la machine semble déjà bien huilée et menace grandement l'Espagne.
L'Allemagne, le Portugal et la République Tchèque peuvent également l'attester : les Anglais progressent rapidement, collectivement et efficacement. Défensivement très solide également, l'équipe tient en place et se fait une joie de marcher sur ses adversaires.
"Tout le mérite en revient à l'équipe, qui est très déterminée. Mais il y a encore beaucoup de choses que nous pouvons améliorer avant le prochain match", a mentionné Lee Carsley après la victoire de mercredi, ne laissant pas de place au répit pour ses joueurs. Le mot d'ordre est de continuer sur la même voie que lors des matchs précédents et piéger les Espagnols.
Les Young Lions veulent aussi en découdre car cette finale reste la seule qu'ils atteignent en 14 ans. L'envie de bien faire les motivera donc. A voir si cela tiendra ou non.
Le génération 2000 veut le triplé
Quand Artem Bondarenko a repris victorieusement un centre en retrait de Mikhailo Mudryk à la 13e minute, la Rojita ne s'est pas affolée. Passés en 1/2 finale après prolongation contre la Suisse, la faute à une égalisation dans le temps additionnel, les joueurs de Santi Denia n'ont pas dévié de leur plan de jeu. La suite fut une démonstration offensive.
Ancien coéquipier de Vitinha à Braga, Abel Ruiz a livré une prestation majuscule. Le joueur formé à la Masia du Barça a égalisé rapidement (17e) en profitant de tergiversations défensives adverses. Le début du festival. Il a illuminé le jeu d'une talonnade sur le but du 2-1 d'Oihan Sancet (24e), dégainé un coup de foulard dans la surface qui a conduit au but du break d'Antonio Blanco (54e) et offert un caviar à Sergio Gómez pour parachever le succès espagnol (78e, 5-1).
Certes, l'Espagne a encaissé deux buts en phase de groupe, contre l'Ukraine (2-2) et a disputé une prolongation évitable en 1/4. Mais collectivement, quand cette équipe est à l'endroit, elle est difficilement arrêtable. Armée joueurs qui ont pour certains quelques belles références en Liga (Juan Miranda, Rodri Sánchez, Aimar Oroz, Ander Barrenetxea, Álex Baena notamment), cette Rojita a les capacités de mettre fin à l'imperméabilité anglaise.
C'est d'ailleurs surtout défensivement que la formation grince. Face au physique et à la vitesse anglaise, le travail collectif sera primordial, au risque de subir le réalisme des hommes de Lee Carsley. Néanmoins, cette génération 2000 championne d'Europe U17 et U19 semble imbattable sur la scène européenne. Avec une victoire, l'Espagne conserverait son titre et prendrait sa revanche sur la finale de 1984 remportée par les Anglais.
