Libéré, délivré. Antoine Griezmann pourra désormais jouer plus de 90 minutes sans que l'Atlético n'ait à payer. Délaissé sur le banc par Diego Simeone depuis le début de la saison, le Français n'a été titularisé qu'à deux reprises : une fois contre le Real Madrid (2-1) et hier soir face à Bruges (2-0).
Jusqu'à présent prêté par le FC Barcelone au club madrilène, les Rojiblancos devaient payer s'ils voulaient qu'il joue plus de 45 minutes sur toute la saison. En effet, cela aurait pour effet de déclencher immédiatement l'option d'achat, estimée à 40 millions d'euros.
Cependant, et après des semaines de discussion, les dirigeants espagnols ont trouvé un compromis. Selon plusieurs médias espagnols, dont le quotidien AS, l'Atlético doit verser au Barça 20 millions d'euros pour son transfert définitif. 5 millions additionnels sont attendus en fonction de ses performances et des objectifs sportifs fixés par son équipe (bonus).
Un communiqué officiel devrait sortir ce vendredi pour annoncer l'achat définitif de "Grizi". L'international français, âgé de 31 ans, signerait un contrat allant jusqu'en 2026.
Un avenir sportif à l'Atlético ?
Rempiler pour quatre années consécutives, pourquoi pas mais à quel prix ? Antoine Griezmann a déjà vu son salaire être réduit à 12 millions annuels. Il passera désormais à 8. Ceci n'est pas un problème pour l'attaquant qui ne cesse de clamer son amour pour son club. Seulement, malgré ces sacrifices, le joueur peut s'embourber dans la machine rouge et blanche, qui commence à être un peu trop rouillée.
Partir remplaçant à cause d'une bataille juridique et économique est une chose. Se lancer dans le projet qu'est l'Atlético de Madrid d'aujourd'hui en est une autre. Parmi l'absence de recrutement cuisante en défense, les blessures à répétition et les problèmes à la création, les Madrilènes souffrent sans trouver la solution depuis deux saisons.
L'apport d'un Antoine Griezmann des beaux jours leur sera forcément bénéfique, oui. Néanmoins, le joueur commence à vieillir. Et l'assurance de rester dans une zone de confort avec Diego Simeone et les joueurs qu'il a toujours fréquenté n'est pas garantie pour le "Petit Prince".
Sans compter que "Grizi", n'a jamais caché vouloir finir sa carrière aux Etats-Unis.
En attendant de se projeter trop loin, l'attaquant devrait au moins pouvoir se remettre en jambe avant la Coupe du monde (20 novembre). De belles échéances attendent l'Atlético, à commencer par le match retour contre Bruges (12 octobre, Ligue des champions), le déplacement à Bilbao pour faire face à l'Athletic (15 oct.) ou encore à Séville pour affronter le Bétis (23 oct).
