Ils vont disputer le premier match de Ligue des champions de leur histoire. Les Brestois évolueront à Guingamp ce jeudi contre le Sturm Graz, et entameront une campagne intense contre certains des plus grands clubs européens. En difficulté depuis le début de la saison, les Ty'Zefs n'ont pas vraiment le choix : ils doivent prendre le meilleur sur le club autrichien avant les échéances fatidiques du Real et du Barça bien qu'ils restent sur une défaite en championnat.
Mener et tenir
Le mois d'août n'a pas été à la hauteur des espérances brestoises. Septembre est mitigé. Alors forcément, quand il est question d'entamer une nouvelle compétition, l'excitation prime sur les doutes. Mais si on cruse un peu plus, on peut aisément se demander si les Bretons sont prêts. Interrogé dès le retour de la Ligue 1 par Flashscore, Hugo Magnetti était apparu convaincu : "On a affronté des équipes européennes, la préparation a aussi été faite pour qu'on puisse jouer des matchs tous les trois jours. Donc, on est préparés et prêts".
La réalité l'a cependant rattrapé au Parc des Princes samedi dernier. Dans ce "duel européen" contre le PSG, Brest a d'abord résisté et même mené, avant d'être corrigé, puis abattu. Une contre-performance qui a su révéler des faiblesses, notamment dans les pertes de balle et les récupérations difficiles.
Cependant, l'équipe est tout de même apparue solide contre le leader du championnat français. Marco Bizot a résisté et sorti de beaux ballons, et la défense a fait tourner les attaquants parisiens en bourrique à plus d'une reprise. Cette dureté présente dans les duels, Brest va tenter de la renouveler en Ligue des champions - et notamment contre Graz.
Etre présent offensivement
Un autre souci gangrénant le début de saison des Pirates reste son souci offensif. Si tout s'est bien déroulé face à une pauvre équipe de Saint-Etienne (4-0), contre ses autres adversaires, cela a été plus difficile. Un seul but a réussi à passer dans le filet de Marseille (1-5), aucun n'a été marqué à Lens (2-0), et Paris n'a encaissé que sur penalty (3-1).
Frileux lorsqu'il est question de ressortir pour attaquer après être mené au score, Brest se doit de faire des progressions et de s'en remettre à ses attaquants. Romain Del Castillo, moins étincelant sur son aile que l'an passé, pourrait retrouver un bon rythme en délivrant une belle performance ce jeudi. Ludovic Ajorque doit également élever son niveau pour mieux aider son équipe. Et Abdallah Sima est attendu pour mettre à profit ses connaissances de la compétition au service de ses coéquipiers.
"Paris, c'est un match qui nous met dedans pour jeudi et la Ligue des champions, c’est bien", a rappelé Kenny Lala samedi. "Ils sont dans le top 6 mondial je dirais mais pour jeudi, c’est une compétition où tous les qualifiés méritent d’être là, on va donner notre maximum, on aura notre mot à dire et on verra ce que ça va donner".
Contrairement aux Brestois, Graz a été plus en réussite depuis le retour de son championnat. Le club autrichien comptabilise ainsi quatre victoires et une défaite. Il se battra également pour son salut. Mais à domicile, les hommes d'Eric Roy auront un 12e homme. Et cela a la possibilité de faire pencher la balance.
