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Après la défaite contre Brighton, le 3-5-2 de Gennaro Gattuso mis à l'épreuve

François Miguel Boudet
Gennaro Gattuso contre Brighton.
Gennaro Gattuso contre Brighton.AFP
Alors qu'il voulait initialement évoluer en 4-3-3, Gennaro Gattuso a changé plusieurs fois de système de jeu et semblait avoir trouvé une solution en passant à une défense à 3 et deux pointes en attaque. Si cela a fonctionné contre Lyon (3-0) puis Lorient (4-2) pendant une mi-temps, les doutes sont apparus face une adversité plus conséquente à Brighton (1-0). Alors stop ou encore au moment d'affronter Clermont ?

Depuis trois mois qu'il est arrivé à Marseille, Gennaro Gattuso n'a pas encore trouvé la bonne carburation. Davantage meneur d'hommes que tacticien, le Calabrais a pour lui une immense carrière de joueur, mais qui ne suffit pas pour convaincre sur le long terme. Et c'est avec un 3-5-2, si loin de son postulat de départ, que son équipe a le mieux joué. 

Deux pointes en attaque, choix obligatoire ?

Initialement, l'entraîneur privilégiait une défense à 4 et une seule pointe en attaque. A priori, le 4-3-3 était sa principale option, mais la blessure pour plusieurs mois de Valentin Rongier et les absences de Geoffrey Kondogbia qui a un peu encaissé le coup après le départ de Marcelino García Toral ont conduit Gattuso à s'adapter. 4-2-3-1, voire 4-4-2 sur certaines phases : l'OM était géométrie très variable et ne parvenait pas à convaincre.

Au-delà du milieu de terrain, c'est surtout l'attaque qui posait problème. Pierre-Emerick Aubameyang et Vitinha ont assurément plus d'avenir ensemble que séparés. Multiplier les sprints à haute intensité dans la vide pour toucher si peu de ballons dans le sens du jeu ne pouvait plus durer. Passer à deux pointes relevait de l'évidence et on pouvait tout de même surpris que Gattuso et son staff aient pu le constater aussi tard. 

Peut-être y avait-il un peu de fierté dans ce choix si tardif. Le 4-4-2 à plat, c'était revenir à Marcelino, l'homme si critiqué en début de saison, mais dont l'équipe tirait plus de 20 fois par match en moyenne. Débuter un match avec ce schéma ne pouvait entrer dans les plans de Gattuso, même si tout lui indiquait que le plus gros transfert de l'histoire de l'OM et le plus gros salaire de l'histoire de l'OM seraient bien plus efficaces au même moment sur le terrain. 

Contre l'Olympique Lyonnais puis contre Lorient, l'association a tout arraché sur son passage : 7 buts en trois périodes ! Mais face à la lanterne rouge de l'époque puis le barragiste, l'opposition était trop faible pour pleinement en tirer des conclusions. La deuxième mi-temps au Moustoir a d'ailleurs indiqué quelques doutes dans la cohésion collective, doutes atténués par l'avance prise à la pause. Malgré trois buts d'avance, le scenario aurait pu être bien musclé si Renan Lodi n'avait pas sauvé le 4-3 sur la ligne tandis qu'il restait plus d'une demi-heure à disputer. 

Persévérer malgré le coup d'arrêt à Brighton ?

L'épreuve du feu était contre Brighton, une équipe réputée pour la qualité de son jeu et lors d'un match avec un enjeu important : s'épargner deux matches de barrages en Ligue Europa pour arriver en 1/8 de finale avec un calendrier allégé. Si les Seagulls ont manqué de réalisme jusqu'à la 89ᵉ minute, l'impression globale a été totalement en faveur des joueurs de Roberto de Zerbi. La frappe sur le poteau d'Amine Harit en deuxième période a été à peu de chose près la seule action construite des Olympiens. Bien trop peu et de quoi voir les failles marseillaises face à un adversaire rodé qui, à la fois pu accélérer sur les côtés et combiner plein axe, comme sur le but de Joao Pedro

Il serait injuste pour Gattuso de réclamer le même niveau de maîtrise, on n'atteint pas en trois mois ce qu'un coach a mis plus de trois ans à bâtir, même si Brighton n'est plus une surprise en Premier League depuis un bon moment et que sa réputation a largement dépassé les frontières du Royaume-Uni. 

Deux solutions se proposent à l'entraîneur phocéen : persévérer dans le 3-5-2 même si l'intensité n'atteindra jamais celle de l'ère Igor Tudor, soit changer une nouvelle fois, en ayant la certitude à présent que jouer à deux avant-centres prévaut. Le calendrier de l'OM aide Gattuso.

La venue de Clermont, dernier de Ligue 1 depuis la victoire de l'OL à Monaco vendredi, permet de travailler des automatismes qui ont, pour partie, été conservés par l'ossature de l'équipe déjà présente la saison passée. Après plusieurs essais, les Olympiens doivent se fixer sur un système récurrent pour enfin trouver de la stabilité et de la régularité. Est-ce l'objectif actuel de "Rino" ou pense-t-il toujours à évoluer avec son 4-3-3 fétiche en 2024 ? 

France gouvernement

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