Son cas avait fait débat à l'aube des Jeux Olympiques. Sandrine Gruda n'avait même pas été présélectionnée pour ce qui aurait pu (dû) être le dernier grand rendez-vous de sa carrière. Quelques jours après la somptueuse médaille d'argent décrochée par l'équipe de France, la joueuse de 37 ans a annoncé auprès de la FIBA mettre un terme à sa carrière.
Ce n'est pas n'importe quelle joueuse qui tire sa révérence. Elle compte 225 sélections (8e total) en équipe de France, dont elle est tout simplement la meilleure marqueuse, avec 2878 points, un total qui n'est pas prêt d'être égalé. Mais ce n'est pas tout, puisqu'elle a également laissé une énorme marque en EuroLigue, dont elle est la 2e meilleure marqueuse (3393 points), la 3e meilleure rebondeuse (1673 prises) et la 4e meilleure contreuse (175 blocks).
Passée professionnelle en 2005 sous les couleurs de Valenciennes, elle effectuera la moitié de sa très longue carrière en Russie, à Ekaterinbourg, avant de connaître le Fenerbahçe, l'ASVEL, Yakin Dogu, Schio avant un retour à Lyon, où elle a passé les deux dernières saisons, et où elle a joué son dernier match le 22 avril dernier, lors d'une défaite en demi-finale d'Élite 1 féminine. Elle a également connu la WNBA sous les couleurs du Connecticut Sun et des Los Angeles Sparks.
De facto, elle possède un palmarès long comme un jour sans fin avec un titre WNBA, deux EuroLigue, deux titres de championne de France et une multitude de victoires en Russie, où elle a passé neuf ans. En équipe nationale, elle a été championne d'Europe en 2009 et compte sept médailles européennes. Elle était également un fer de lance des "Braqueuses" vice-championnes olympiques en 2012 et membre de l'équipe médaillée de bronze à Tokyo en 2021.
Une légende, ni plus ni moins. Intérieure en avance sur son temps, Sandrine Gruda espérait finir en apothéose à Paris. Il n'en a rien été, mais ses adieux méritent d'être soulignés, tant sa marque restera indélébile.
