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Après une peignée bayonnaise au sprint, Jasper Philipsen remporte la 3e étape du Tour

François Miguel Boudet
Après une peignée bayonnaise au sprint, Jasper Philipsen remporte la 3e étape du Tour
Après une peignée bayonnaise au sprint, Jasper Philipsen remporte la 3e étape du TourProfimedia
Vainqueur sur les Champs-Élysées l'an dernier, Jasper Philipsen s'est adjugé le premier sprint massif de l'édition 2023. Lancé par Mathieu van der Poel, le Belge s'est imposé en favori à Bayonne.

C'était une étape pour les sprinteurs et il n'y a pas eu de suspense. Pour l'arrivée du peloton en territoire hexagonal, Jasper Philipsen a refermé le triptyque basque en l'emportant à Bayonne au terme d'une explication entre cadors qui laissera une nouvelle fois un goût amer à Wout van Aert, enfermé par le coureur de l'Alpecin-Deceuninck à 100 mètres de la ligne.  

Powless fait le pois

Le début de journée était escarpé. Avec 3 côtes de 3e catégorie et une de 4e, il y avait de quoi aller chercher quelques points pour les candidats au maillot à pois. Parce qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, Neilson Powless a conforté son précieux paletot en prenant l'échappée, accompagné de Laurent Pichon (36 ans), doyen du peloton de cette édition 2023. 

L'Américain a engrangé 7 points et en a profité pour faire le show au sommet, haranguant les supporters avant de basculer dans la descente.

Son objectif du jour rempli, le trublion d'EF Education-Easy Post a laissé filer "Pipiche" qui a pu profiter en solitaire de la remontée de la plage de la Concha de San Sebastián ainsi que du passage à la frontière avec les encouragements de son épouse dans l'oreillette. 

Son périple était voué à l'échec mais le coureur d'Arkéa-Samsic a poursuivi son effort d'autant plus beau qu'il était vain. Sous la banderole des 50 kilomètres, il ne lui restait guère qu'une minute de crédit. La poursuite s'organisait, la suite était inéluctable : des ronds-points, un retour sur un fuyard repris à 37 bornes de l'arrivée et récompensé par le prix du plus combatif. 

Dans cette étape, il a fallu souvent jeter un coup d'oeil dans les rétros. Matteo Trentin et Alexey Lutsenko n'étaient pas dans leur meilleur jour, Philipsen a été remonté par Mathieu van der Poel en personne et van Aert, sans doute encore vexé du final à San Sebastián était au niveau de voiture quand Pichon a été gobé. 

Philipsen s'extirpe de la mêlée

Contrairement à la veille, il n'y a eu personne d'assez courageux ou illuminé pour faire le coup du kilomètre. À la flamme rouge, les poissons-pilotes se sont transformés en anguilles électriques. Pas venu au pays du jambon pour tailler le bout de gras, Ramon Sinkeldam et MVDP ont emmené Philipsen jusqu'aux 250 mètres. Sans rival, le pur-sang a devancé Phil Bauhaus (Bahrein-Victorious), Caleb Ewan (Lotto-Dstny) et Fabio Jakobsen (Soudal-Quick Step). Au coude à coude avec son compatriote, van Aert a coupé son effort après avoir été tassé contre les barrières, sans que Philipsen ne commette de faute d'après les commissaires qui, sur les terres de l'Aviron, ont sorti les rames pour prendre une décision.  

Le vainqueur du jour ne se pare pas de vert car Victor Lafay a eu l'air d'apprécier la couleur contreversée choisie par le sponsor automobile. Le vainqueur de l'étape de dimanche a faussé compagnie au peloton à l'approche du sprint intermédiaire de Deba pour grappiller des points et devenir Maillot jaune virtuel l'espace de quelques instants. 

 

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