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Arthur Cazaux, une éclosion après l'autre à Melbourne

AFP
Arthur Cazaux
Arthur CazauxAFP
Melbourne lui réussit : Arthur Cazaux, à l'approche du top 100 à 21 ans, a débloqué son compteur en Grand Chelem à l'Open d'Australie mardi, quatre ans après s'y être hissé en finale du tournoi juniors.

Sous le brûlant soleil australien, Arthur Cazaux, 122e et bénéficiaire d'une invitation, est venu à bout du 33e joueur mondial, le Serbe Laslo Djere (6/2 6/7 (3) 6/2 3/6 6/2). Son prochain adversaire, Holger Rune, déjà nº8 mondial à 20 ans, lui est familier depuis leurs jeunes années partagées.

"Ça faisait quatre ans que je n'étais pas revenu. J'avais gardé des super souvenirs ici. Avec la victoire aujourd'hui (mardi), ça me fait aimer encore plus l'Australie et Melbourne", dit en souriant le Montpelliérain, qui porte un brillant à chaque oreille.

Avant même sa finale juniors perdue, contre un autre Français, Harold Mayot, et encore après, le chemin a été tortueux pour Cazaux, freiné par des blessures en série, qu'il égrène patiemment devant un trio de journalistes. Fin 2016, fracture au coude, puis tendinite à l'épaule et au poignet, "pendant sept mois je n'ai rien fait". Fin 2018, fracture au pied, ajoutez-y cinq mois. 2019, déchirure au psoas, 2021, aux abdominaux. Enfin, pubalgie qui le freine "pendant huit mois" jusqu'à ce que 2022 soit bien avancé.

Endurance de biathlète 

"2023, c'est la première année complète que j'ai fait depuis que je suis tout petit, résume Cazaux. Ça a été une chose nouvelle".

Bilan : une trentaine de tournois joués, entre Challengers, sur le circuit secondaire, et qualifications de tournois ATP, et un bond, des alentours de la 380e place mondiale jusqu'à la 119e, au mieux.

Depuis le printemps dernier, "je voyage avec un kiné, explique-t-il, qui s'entraîne sous la supervision de Stéphane Huet. Je pense que c'est grâce à ça que j'évite les blessures. Ça faisait longtemps que j'y pensais. Même si je ne suis pas top 100, que je ne gagne pas non plus des mille et des cent, je me suis dit : "s'il y a un moment pour investir, c'est maintenant, ça va m'aider à passer des caps plus vite"".

D'autant que la dimension physique, c'est précisément un des points forts du jeune Français d'1,83 m pour 73 kg. "Si tu arrêtes le tennis, nous, on te prend au biathlon. Nos meilleurs jeunes sont dans ces eaux-là" en termes d'endurance, lui lance un jour le référent chargé des tests physiques sous l'égide de la Fédération française de tennis (FFT), venu des sports d'hiver.

Epaule de handballeur 

"Avec Arthur Fils, on a les meilleurs résultats" aux tests, raconte Cazaux. "J'ai toujours eu des prédispositions physiques. Sur les tests de vitesse, endurance, je suis premier, je l'ai été aussi au Masters NextGen (où il était remplaçant, ndlr). Mais sur le court, je peux encore plus l'exploiter".

Son service, peut-être sa principale arme, lui vient lui de la pratique assidue du handball dans sa jeunesse montpelliéraine. "Pendant sept ans, je ne faisais que des shoots et j'ai développé une épaule super laxe, c'est ce qui m'aide", explique Cazaux.

Passé de peu à côté de son objectif de top 100 en 2023, il voit plus haut en 2024, jusqu'au top 50. Jusque-là, Cazaux avait tenté sa chance à trois reprises en vain en Grand Chelem (deux fois à Roland-Garros, une à l'US Open). Et sa seule victoire sur le circuit principal remontait à plus de deux ans et demi (mai 2021 contre Adrian Mannarino, à Genève).

Avec un titre en Challenger à Nouméa (son 3e) début janvier, son tout premier match gagné en Grand Chelem mardi, et entre les deux son meilleur classement (108e), son retour aux Antipodes, quatre ans plus tard, est fructueux.

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