Duplantis touche le ciel, Hodgkinson enfin sacrée, les Bleus en berne ce soir
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La soirée des Bleus commençait par les séries du 3000 mètres steeple masculin. Trois Bleus au départ, combien à l'arrivée ? Réponse : zéro. Nicolas-Marie Daru, Louis Gilavert et le récent champion d'Europe Alexis Miellet sont tous passés à la trappe, incapables de suivre le rythme. Une déception, tant une place en finale était logique sur le papier.
On espérait un rebond sur les séries du 200 mètres. Ryan Zézé n'y a pas contribué. Rentré en tête dans la ligne droite, le Français cédait et terminait quatrième, notamment devancé par un certain Wayde van Niekerk. Direction la case repêchage, la même chose pour Pablo Matéo, pris de vitesse - un euphémisme - et 5e de sa série.
L'affaire n'était pas censée s'arranger sur les femmes, qui disputaient elles les demies du 200 mètres. Il semblait quasiment impossible de les voir entrer en finale, vu la concurrence et leur niveau réel. Mais si Gémima Joseph n'a jamais fait illusion, Hélène Parisot a sorti une superbe course, battant son record personnel en 22.55... pour finalement être la première éliminée au temps. Dur.
En finale du disque, tout le monde attendait la légende Mélina Robert-Michon, qui visait une place dans les 8 pour valider sa présence. Malheureusement, prise par l'évènement, elle n'allait pas faire mieux que 57.03 m et terminer bonne dernière du concours.
Lors de la dernière finale de la soirée, Rénelle Lamote n'a pas réussi à bousculer l'ordre établi. Malgré une belle finale, elle n'avait pas la pointe de vitesse terminale pour rêver du podium. Mais elle décroche une encourageante 5e place finale, en 1:58.19, remettant un peu de baume au coeur de l'athlétisme tricolore.
Chebet surprend, Hodgkinson confirme enfin
Quatre finales ce soir, à commencer par celle de la perche. Et comme on pouvait l'imaginer, elle est tombée dans l'escarcelle d'un certain Armand Duplantis. Pourquoi ? Parce que personne d'autre que lui n'a franchi 6 mètres. Mais il a apporté un sacré bonus. Plus d'infos ici.
La finale du 5000 mètres féminin voyait Sifan Hassan tenter le premier étage de son tryptique impossible. Mais elle trouvait en face d'elle une certaine Faith Kipyegon, à la tête de l'armada kenyanne. Au terme d'une course tactique, c'est finalement une autre Kenyanne qui a tiré son épingle du jeu. Hassan était battue, et Beatrice Chebet flinguait Kipyegon dans la dernière ligne droite pour remporter un titre surprise absolument mérité. Comble de l'ironie, sa compatriote battue était disqualifiée pour avoir gêné Gudaf Tsegay, Hassan récupérait l'argent et la surprenante Nadia Battocletti, championne d'Europe, s'offrait une surprenante médaille de bronze !
Au disque, Valerie Allman n'est toujours pas championne du monde, mais elle est déjà double championne olympique. L'Américaine a mis KO la concurrence avec un quatrième essai monumental à 69.50, pour gagner avec près de deux mètres d'avance sur Bin Feng, la championne du monde 2022. La légende Sandra Elkasevic (ex Perkovic) complète le podium et remporte sa troisième médaille olympique.
Enfin, la grande favorite du 800 mètres, Keely Hodgkinson, a enfin assumé son statut. Frustrée lors des deux dernières éditions des Mondiaux, terminées à chaque fois à la 2e place. En tête quasiment de bout en bout, elle a repoussé les assauts de Tsige Duguma et de la championne du monde en titre Mary Moraa pour remporter son premier titre olympique. Et à 22 ans, ce n'est sans doute pas le dernier.