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Mélina Robert-Michon toujours là : "je n'ai pas l'impression que ça fait 25 ans"

Un quart de siècle en Bleu pour Mélina Robert-Michon.
Un quart de siècle en Bleu pour Mélina Robert-Michon.AFP
A 44 ans, Mélina Robert-Michon, en finale du lancer du disque mardi, vit ses dixièmes Championnats du monde à Budapest, là où elle a connu sa première sélection en équipe de France il y a un quart de siècle, aux Championnats d'Europe 1998, une longévité "pas si normale que ça", explique-t-elle.

Q: Dixièmes Mondiaux, 25 ans en équipe de France, qu'est-ce que ça vous évoque ?

R: "C'est assez contradictoire comme émotion. Quand je dis 1998, oui, c'est long, j'ai du mal à me rappeler exactement ce qui s'est passé. Parmi les athlètes de l'équipe de France, il y en a plein qui n'étaient pas nés, ça situe le truc... On en rigole pas mal. En même temps, je n'ai pas l'impression que ça fait 25 ans que je suis en équipe de France, que c'est aussi long. C'est plutôt bon signe. Si je commençais à trouver le temps long, il serait temps d'arrêter."

Q: Quels souvenirs gardez-vous de 1998 ?

R: "Plus tant que ça, c'est là que je me dis que ça fait longtemps en fait. Je me rappelle que j'arrivais des Championnats du monde juniors, une compétition un peu colonie de vacances, et puis je me suis retrouvée dans cette équipe, où, à cette période-là, on sentait des tensions entre groupes. Tu sors de Championnats du monde où tout le monde est sympa et tu te retrouves avec des gens qui ne se parlent pas, chacun était dans son truc, il n'y avait pas cette dimension collective : ce n'est pas mon meilleur souvenir. Je crois qu'on était trois à arriver des Championnats du monde juniors et on s'est dit: "Si c'est ça l'équipe de France, on ne veut pas y retourner, on veut rester chez les jeunes !" En plus, je n'avais pas fait une bonne performance. Je n'ai pas de super souvenirs de tout ça."

Q: Votre longévité exceptionnelle, y prêtez-vous attention ?

R: "J'avoue que ça commence à m'intéresser de me demander, par exemple, quel est le record de participations aux Championnats du monde. Moi, ça ne me semble pas exceptionnel, parce que c'est mon parcours, je le vis. Mais à force d'en entendre parler, je me dis: "Du coup, il y a d'autres gens qui ont fait ça ou pas ?" (...) Après ma perf à Montreuil (65,49 m fin mai, ndlr), j'ai été impressionnée par le nombre d'athlètes ou de coaches qui sont venus me féliciter et me dire que c'était un truc de fou, que c'était énorme, alors que moi, je ne le mesurais pas forcément. Ce sont ses retours là qui me font dire que ce n'est peut-être pas si normal que ça en fait... C'est touchant. (...) J'ai déjà dit que ce ne serait pas mes derniers Championnats du monde, je ne veux pas arrêter à Paris (aux JO-2024), avoir cette barrière "Ca y est, c'est fini" sur les JO. J'aimerais bien retourner à Tokyo (aux Mondiaux-2025) dans des conditions plus normales (que les JO-2021) et pouvoir vraiment profiter. La saison 2021 a été très, très dure. Je n'ai digéré mon échec à Tokyo qu'à la fin de la saison 2022, ça a pris beaucoup de temps. Je me suis posée la question: "Est-ce que je suis encore à ma place ?" Parfois je me suis dit: "Je vais peut-être arrêter". Mais il y avait cette flamme qui était toujours là."

Propos recueillis en conférence de presse.

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