Au bout de la nuit, un Gaël Monfils perclus de crampes terrasse Sebastian Baez
Dernier match de la journée à Roland-Garros, et donc night session. Comme on pouvait l'espérer - ou le craindre - Gaël Monfils avait été choisi, dans l'espoir de voir du très grand spectacle contre Sebastian Baez. Et il faut le dire, le choix était bon.
Les débats ont été équilibrés dans les deux premières manches. Chacun la sienne, mais plusieurs breaks et le sentiment que tout était possible. Comme toujours, Monfils brillait par une couverture de terrain splendide, mais l'Argentin n'était pas en reste. Allonger les échanges ne faisait que servir ses desseins, mais le Français faisait bloc du mieux possible.
Avant de frapper un grand coup dans la troisième manche. Alors qu'il servait pour rester dans la manche, il s'est retrouvé dos au mur à 0-40. Le moment parfait pour aller chercher le public. Il écarte les menaces et breake dans la foulée, avant de conclure sur son service dans un jeu ultra-disputé. Menant deux manches à une avec le public derrière, on y croit.
Mais physiquement, Monfils est entamé. Très entamé. Et paye la note lors d'une quatrième manche de laquelle il disparaît. Il faut se ressaisir, car il reste un espoir. Un espoir qui s'en va après un break, puis un deuxième. Mené 4-0, il renait, parce que le Français retrouve soudain l'énergie nécessaire à son jeu. En un battement de cil, il est revenu à 4-4.
Et le yo-yo émotionnel ne s'arrête pas là. Il cède à nouveau son service, et Sebastian Baez va servir pour le match. Une fois encore, revoilà Monfils au triple galop, jamais meilleur que quand il est mené mais pas abattu. Les coups gagnants pleuvent, la foule est en délire, il revient puis mène enfin 6-5.
La pression a changé de camp, mais Gaël Monfils ne peut presque plus avancer, perclu de crampes. Pourtant, il a l'avantage d'être entré dans la tête de son rival. Et va toucher les dividendes a la deuxième balle de match. Il finit par s'imposer sur un ultime passing avec la bande, 3-6, 6-3, 7-5, 1-6, 7-5. Encore une fois, le Français a repoussé ses limites. Pour le plus grand plaisir de tous.
