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Au bout du suspense, un but de Paralluelo qualifie l'Espagne pour le dernier carré du Mondial

Salma Paralluelo
Salma Paralluelo AFP
Au terme de 120 minutes sous tension, l'Espagne a éliminé les Pays-Bas grâce à un but de Salma Paralluelo (2-1, a.p.). C'est la première fois que la Roja accède aux 1/2 finales de la Coupe du monde.

Pour la première de son histoire, l'Espagne est dans le dernier carré de la Coupe du monde. Une suite logique vu la place prise par le FC Barcelone en Europe, la création d'une section féminine au Real Madrid et les résultats obtenus dans toutes les catégories de jeunes. Cette qualification fut longue à arracher, le scenario indiquait un retour de nulle part des Pays-Bas mais la fin de la prolongation a souri à la Roja. 

La Roja domine outrageusement, sans marquer

La première période a été totalement à l'avantage de la Roja. Dès la 4ᵉ minute, un une-deux entre Esther González et Jenni Hermoso, a provoqué les premières sueurs froides dans la surface batave mais la nº9 espagnole a manqué son dernier geste. Deux minutes plus tard, trouvée en retrait par Aitana Bonmatí, souveraine dans l'entrejeu, Alba Redondo a vu sa frappe contrée in extremis. 

Les Néerlandaises ont tenté de mettre le pied sur le ballon, sans parvenir à construire et à investir le campa adverse. À la 17ᵉ minute, les efforts de Redondo ont été frustrés par le poteau, d'abord car sa tête a été détournée sur le montant par Daphne van Domselaar, ensuite car son tir au rebond s'est écrasé au même endroit. Main appuyée sur la pelouse, Stephanie van der Gragt a touché le ballon du bras, coupant la trajectoire qui prenait la direction de González mais ni Stéphanie Frappart ni le VAR n'ont indiqué un penalty, conformément aux règles en usage.

L'Espagne maintenait sa supériorité. González a cadré (22'), Mariona Caldentey, préférée sur le côté gauche à Salma Paralluelo au coup d'envoi, a manqué le cadre (25'). De l'autre côté du terrain, seule une accélération de Lineth Beerensteyn et un centre fuyant d'Esmee Brugts devant la cage de Cata Coll ont légèrement inquiété une défense espagnole parfaitement coordonnée (28'). 

L'essentiel du jeu était dans la moitié orange. Et sur un centre venu de la gauche signé Ona Battle, Redondo a coupé du plat du pied, sans cadrer mais sur González qui n'a plus eu qu'à couper au second poteau pour ouvrir le score... avant que le VAR n'invalide logiquement le but (37'). González a buté sur van Domselaar alors que son tir croisé du gauche concluait une action limpide initiée par une passe parfaite dans l'intervalle de Caldentey (42'). Toujours hyper active, González achevait sa première période sur une passe en retrait pour Battle qui ne parvenait pas à cadrer (45'+2). 

La VAR sauve l'Espagne

Clairement, le 3-5-2 néerlandais ne fonctionnait pas. Le milieu était sous l'eau et l'attaque venait de signer un zéro pointé au niveau des tentatives. 

Dès les premières secondes de la 2ᵉ période, González a hérité d'un ballon plein axe mais n'est pas parvenue à cadrer alors que Van Domselaar semblait battue (46'). 

Le pressing haut espagnol continuait de bloquer les relances néerlandaises. Autrice d'une percée peu avant, Mariona a trouvé le cadre, sans danger (50'). 

Les Oranje ont essayé d'investir le camp espagnol mais ce fut trop bref pour être efficace. Cependant, les Espagnoles gaspillaient beaucoup trop d'opportunités et ce match ressemblait trait pour trait au 1/8 de finale entre les États-Unis et la Suède. 

Si les Suédoises n'avaient pas marqué pendant 120 minutes, les Pays-Bas sont allés chercher un penalty. Partie dans le dos de Laia Codina, Beerensteyn a été écartée par Irene Paredes dans la surface de réparation. Penalty sifflé... mais annulé après intervention du VAR (64'). Un signal d'alarme pour la Selección et aussi le marqueur du regain néerlandais observé depuis quelques minutes notamment dans les duels au milieu. La vitesse de Beerensteyn commençait à parler et à gêner la charnière. 

Mariona croit offrir la qualification, van der Gragt se fait pardonner

Abelleira a mis un terme à la domination batave avec un tir plein axe, sans danger (73'). Victime d'une commotion, Codina a laissé sa place à Ivana Andrés (77'). Mais c'est la première entrante espagnole, Paralluelo, qui a provoqué un penalty. Sur son centre, Van der Gragt a claqué le ballon du bras. Pas vu par l'arbitre de ligne ni par Stéphanie Frappart mais bien par le VAR. Après une course d'élan aussi saccadée qu'angoissante pour les supporters de la Roja, Mariona a transformé la sentence, avec l'aide du poteau (81'). 

Sur un coup franc dans le rond central, Abelleira a tenté un lob qui finissait sous la barre sans la claquette de Van Domselaar (84'). Mais si l'Espagne était en bonne position pour se qualifier, il n'y avait qu'un seul but d'écart. Beerensteyn s'est échappée sur le côté gauche de l'attaque néerlandaise a frappé à ras de terre, dans les gants de Cata Coll (86'). Il s'agissait du premier tir cadré batave. Elle s'est de nouveau extirpée du quadrillage adverse dans la surface sa frappe du droit s'est nettement fui le cadre (90'). 

Quelques secondes plus tard, Van der Gragt s'est fait pardonner. Montée aux avant-postes, la défenseure a été lancée dans la profondeur et a crucifié Coll, laissé absolument seule (91'+1). De quoi regretter d'avoir remplacé Bonmatí quelques minutes plus tôt... Sur un coup de billard, Caldentey, avec l'aide d'un dégagement faisandé de Van der Gragt, aurait pu offrir la qualification dans les ultimes secondes des arrêts mais la gardienne batave était vigilante (90'+12). 

Les Pays-Bas vendangent, Paralluelo punit

En prolongation, les Pays-Bas partaient avec un état d'esprit conquérant. Sans une intervention d'Andrés, les Néerlandaises auraient pu mener d'entrée (95'). Le match avait tourné et les Espagnoles cherchaient un nouveau souffle sans leur cheffe d'orchestre mais toujours avec Hermoso, impériale dans ce rôle reculé sur le terrain. 

Vilda procédait à ses deux derniers changements : Eva Navarro et la très attendue Alexia Putellas (100'). La joueuse de l'Atlético, qui débutait dans la compétition, a trouvé la tête d'Hermoso qui cadrait sans surprendre Van Domselaar (102'). 

Beerensteyn s'est offert une balle de match à la 107ᵉ minute mais après avoir pris de vitesse Andrés, elle a trop croisé son tir du gauche. Cette tactique simple fonctionnait très bien pour les Pays-Bas et l'Espagne ne trouvait pas la solution pour freiner la flèche de la Juventus. Mais c'est sur une touche dans la surface mal négociée qu'elle a failli tuer le match mais sa reprise s'est envolée (110'). 

Et dans une sorte de miroir de ce qu'a été le match pendant le temps réglementaire, c'est la Roja qui a scoré. Après avoir reçu le ballon d'Hermoso, en un contre un, Paralluelo a pris le meilleur sur sa défenseure avant de croiser du gauche. Poteau rentrant, encore une fois (111'). 

L'ancienne championne d'athlétisme, passée par Villarreal avant de signer au Barça, pouvait exulter avec ses coéquipières pendant que Vilda semblait bien seul au milieu de la pelouse au coup de sifflet final après une étreinte avec son staff. Même avec une dichotomie claire entre le sélectionneur et ses joueuses, l'Espagne est en 1/2 finale d'un grand tournoi et c'est simplement une anomalie réparée.

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