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Au milieu du marasme du Heat, Tyler Herro va peut-être devenir le leader attendu à Miami

Sébastien Gente
Explosion imminente pour Tyler Herro ?
Explosion imminente pour Tyler Herro ?Carmen Mandato / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Pour sa sixième saison en NBA, Tyler Herro semble enfin prendre les rênes d'une équipe du Miami Heat toutefois décevante, et pas à la bataille pour le haut de tableau, tout du moins pour l'instant. L'ancien Wildcat parviendra-t-il a remettre les siens sur le bon chemin et devenir la star attendue ?

En cinq saisons en NBA, Tyler Herro a déjà connu beaucoup de choses. Une finale NBA dès sa saison rookie, celle du Covid, mais qui était indiscutablement réussie, avec en plus un apport non négligeable lors des playoffs. Une deuxième chance à ce stade en 2023, qu'il n'a pas saisi du fait d'une fracture de la main malencontreuse dès le début des playoffs. 

Mais déjà un trophée, celui de 6th Men Of the Year acquis en 2022, quand son passage sur le banc pour booster la second unit du Miami Heat avait été une franche réussite. Une saison réussie durant laquelle Miami était passée à un match d'une autre finale NBA, qui semblait avoir permis à Herro, après une saison sophomore mi-figue, mi-raisin, d'enfin s'installer comme le futur de sa franchise. 

Mais depuis deux ans, cet état de fait a été sérieusement remis en question. Non pas qu'il fut ridicule, puisqu'il s'est stabilisé autour des 20 points de moyenne sans coup férir, mais son impact était franchement discutable. Le fait que le Heat doive passer par le playin pour trouver le chemin des playoffs en 2023, et qu'il atteigne la finale sans une de ses gâchettes a clairement fait grincer des dents. 

Même chose la saison passée. Encore une fois, passage par la case playin pour arracher la 8e place en playoffs. Mais cette fois, cela a eu comme conséquence une élimination au premier tour. Contre les futurs champions certes, mais la performance individuelle (16.8 points, 5.4 passes, 38.5% au tir, 34.9% à trois points, 2.8 turnovers) laissait à désirer. De plus, une blessure en fin de saison a fait craindre qu'il ne serait même pas sur le parquet à cette époque de l'année. 

Et on en arrive forcément à un premier souci : le physique. Plus de 100 matchs manqués en saison régulière depuis son arrivée en NBA. Dès sa saison rookie, quelques alertes à la cheville. Le dernier exercice a été particulièrement compliqué dans ce domaine, avec seulement 42 matchs joué en régulière, ce qui complique la tâche. 

Et ce n'est qu'un échantillon...
Et ce n'est qu'un échantillon...Flashscore

Néanmoins, il faut bien sûr tempérer ces éléments. S'il pouvait être considéré comme le leader offensif de son équipe lors des derniers playoffs, affronter les Celtics sans Jimmy Butler ou Terry Rozier II avait tout de la mission suicide. À tel point qu'on a failli sortir le champagne en Floride quand le Heat a pris un match dans la série, tant cela ressemblait à la chronique d'une défaite annoncée. 

Du fait des éléments susmentionnés, difficile de le charger pour sa fragilité physique tant son équipe a été touchée dans ce domaine. Mais il n'empêche que quand un joueur, peu attendu puisque 13e de draft, soulève de tels espoirs lors de sa saison rookie, irrémédiablement, il est beaucoup plus scruté que la moyenne, et l'on attend l'explosion qui en fera une star. 

Sur ce point là, peut-être est-il sur la bonne voie. Le début de saison a confirmé son talent, et l'a installé parmi le gratin des scorers. 24.9 points de moyenne, à 50.9% au tir et 47.9% à trois points, on peut dire que pour l'instant, il est chaud. De plus, il dépasse pour l'instant les 5 assists de moyenne pour la première fois (5.3) dans une équipe qui a cruellement besoin de playmaking.

Et il a assis cet état de fait par une performance majuscule contre les Pistons dans la nuit de mardi à mercredi : 40 points à 10/17 à trois points (record en carrière), de quoi faire le tour de la planète NBA friande de highlights et de heat check en cascade. Problème : malgré ce carton, le Heat a fini par perdre ce match. 

On ne reviendra pas sur les circonstances malheureuses de cette défaite, mais ce qui est certain, c'est qu'elle ne peut pas lui être imputée. Néanmoins, les faits sont là : Tyler Herro est le meilleur joueur du Heat cette saison, et le leader offensif d'une équipe qui, sur le papier, joue le Top 6 de l'Est. Si rien n'est perdu de ce côté-là, tourner à 4 victoires et 6 défaites au bout de dix matchs fait franchement désordre. 

Car toutes les victoires obtenues l'ont été contre des équipes avec un bilan négatif et promises au fond du classement, hormis celle contre Minnesota, arrachée de justesse, et dont on pensait forcément qu'elle lancerait la saison de Miami. Il n'en a rien été contre Detroit, et forcément, on en vient à se demander si l'impact offensif de Herro est suffisant pour compenser ses faiblesses connues en défense. 

Sur un plan brut, son +/- de -2.7 donne un premier indice. On sait très bien qu'il ne sera jamais NBA All-Defensive Team, là n'est pas là question. Mais quand on construit un backcourt, faut-il qu'il soit équilibré. De ce côté là, son association avec Terry Rozier II n'a que peu de sens défensivement. La décision de les aligner ensemble n'a d'ailleurs été prise que tardivement par Eric Spoelstra, qui semble toutefois avoir les mains liées, car difficile de trouver un autre guard dans l'effectif avec les épaules pour un spot de titulaire, hormis peut-être Josh Richardson

Équipe réputée pour sa défense, Miami trimbale actuellement sa peine avec le 14e defensive rating, et est la 12e équipe en terme de points encaissés dans la peinture malgré la présence de Bam Adebayo, finaliste du Defensive Player Of the Year la saison passée et encore parmi les favoris de ce trophée pour cet exercice. Un joueur programmé pour devenir le patron de cette franchise avec le déclin prévisible de Jimmy Butler et de ses 35 ans, mais force est de constater que Herro tente de se glisser dans le costume. 

D'où une question légitime : direction le All-Star Game ? Au maximum, ce sont six guards de l'Est qui pourront prendre la direction de San Francisco en février. Mais d'une part, si Miami végète encore à l'époque du choix dans la zone playin, la porte ne sera que légèrement entrouverte. Et si on se met à lister, Donovan Mitchell, Darius Garland, Derrick White, Jalen Brunson, Tyrese Haliburton, Tyrese Maxey, Trae Young, Cade Cunningham, LaMelo Ball, Damian Lillard, cela fait beaucoup de concurrents, sans doute trop pour que l'étoile soit acquise cette année. À moins que... 

À moins que ce qu'on ait vu jusque là ne soit que le début. Le début de l'embrasement d'un joueur souvent considéré comme un pétard ambulant, mais qui a petit à petit pris de l'épaisseur. La défense est sans doute un faux débat, aucun guard adverse n'ayant réussi un véritable carton offensif contre Miami cette saison. Et ses paroles moquées au début de la saison 2021/2022 reviennent en mémoire. 

"Luka (Doncic), Trae (Young), Ja (Morant), tous ces gars-là, j’ai l’impression que mon nom devrait également être dans cette catégorie." Ce n'est pas le cas, mais c'est le but. Seulement, cette phrase a maintenant trois ans, et s'il se rapproche, il en manque encore. Le futur du Heat passe par un duo Bam Adebayo - Tyler Herro au sommet, et ce dernier va devoir passer un cap toute la saison, et pas seulement sur dix matchs, pour que Miami demeure contender. Dans le cas contraire... Attention à l'explosion à la trade deadline

Sans doute quelques réponses prochainement pour le Heat.
Sans doute quelques réponses prochainement pour le Heat.Flashscore
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