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Au sein du XV de France, qui est plus indispensable que Jonathan Danty ?

Sébastien Gente
Jonathan Danty est un véritable élément fort du XV de France.
Jonathan Danty est un véritable élément fort du XV de France.AFP
Le triomphe du XV de France en Angleterre a mis beaucoup de choses en évidence. Notamment le fait que Jonathan Danty, qui effectuait son retour, est primordial tant en attaque qu'en défense pour cette équipe, son profil étant assez unique.

Les Bleus ont disputé trois premiers matchs mi-figue mi-raisin dans ce Tournoi des Six Nations. Deux victoires certes avec le bonus offensif, mais loin de déployer une véritable impression de supériorité, et la défaite en Irlande. Mais samedi, les Français ont été incroyables de talent et livré leur meilleur match de 2023. Le jour du retour de Jonathan Danty. Coïncidence ?

Soyons clairs : le meilleur joueur français, le plus régulier, le plus performant, reste Antoine Dupont. Le capitaine a encore prouvé samedi sa valeur et sa capacité à mener son équipe à la victoire. Mais ce n'est pas pour autant qu'il est le seul à être indispensable. 

Soyons clairs une deuxième fois : la quasi-totalité du XV aligné samedi à Twickenham semble bien parti pour être titulaire à la prochaine Coupe du monde. Tout le monde a joué sa partition à merveille, et beaucoup ont marqué des points.

Mais un retour a été remarqué : celui de Jonathan Danty.

Primordial dans les deux secteurs

Danty, c'est d'abord un profil. Un attaquant puissant, capable de faire avancer son équipe. Personne n'a dans le XV de France un profil aussi atypique. Souvent le premier à toucher le ballon pour user la défense adverse. Et pas besoin de grande stratégie pour en profiter. 

Beaucoup d'essais ont été inscrits après des erreurs anglaises, où encore en jouant des ballons de récupération. mais sur le deuxième essai, après une avancée des avants, Danty est trouvé arrêté mais avance de trois mètres, et monopolise trois défenseurs. Temps de jeu suivant, Thibaud Flament voit la brèche et va à dame. 

Un exemple parmi tant d'autres de ce que peut apporter le Rochelais. Mais il n'y a pas que l'attaque. En défense, il ne s'échappe pas. Et en début de match, il a éteint deux offensives anglaises par deux grattages impeccables. Et ce n'est pas un hasard si le seul essai anglais part d'une première percussion sur lui, pour destabiliser la défense, avant d'aller chercher un contact sur Ramos pour percer la ligne. 

Le parallèle inutile

Ce profil de perce-muraille, quand on parle rugby français, rappelle fatalement un joueur en particulier : Mathieu Bastareaud. Effectivement, leur puissance en tant que premier attaquant leur fait un point commun, tout comme le fait qu'à une époque, Bastareaud ait été considéré comme indispensable. Mais Danty est bien plus que ça.

En fait, c'est une sorte de Bastareaud 2.0. Aussi puissant mais plus technique, bien plus à l'aise pour faire des offloads. Il se déplace bien plus vite que "Basta" et son intelligence de jeu est supérieure. Sans parler de sa vitesse de déplacement qui est cruciale pour participer au jeu de mouvement prôné par Fabien Galthié.

Néanmoins, il a d'autres points communs avec son illustre prédécesseur. Sa capacité exceptionnelle au grattage, l'une des grandes spécialités de "Basta". Mais aussi et surtout une grande fragilité physique, logique avec un engagement total. Blessé au plancher orbital en novembre, au genou en janvier, sans compter une saison 2021/22 déjà perturbée. Parfois, on tremble sur certaines percussions.

Seul septembre compte

D'ailleurs, l'intéressé sait que sa situation physique est compliquée parfois. "Dès le départ, je me suis dit que si je ne parvenais pas à revenir dans le Tournoi, ce serait très compliqué de prétendre à une sélection pour le Mondial".

Cette blessure au genou l'a privé des trois premiers matchs du Tournoi. Et au départ, son absence était annoncée pour tout le Tournoi. De quoi le rendre encore plus indispensable.

En son absence, c'est souvent Yoram Moefana qui fait l'intérim. Un profil plus joueur, plus technique, mais moins bon en défense et surtout moins impactant en attaque. Et en terme d'options à ce poste, il n'y a pas grand monde. Un Pierre-Louis Barassi, par exemple, ressemble plus à un Moefana qu'à un Danty.

De là à le mettre dans la glace jusqu'à la Coupe du monde ? Bien sûr que non. Il sera titulaire aujourd'hui face au Pays de Galles pour une nouvelle fois faire avancer son équipe. Et on l'espère en septembre.  

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