Pour leur première participation à la Coupe du monde de futsal, les Bleus ont frôlé l'exploit contre l'Argentine, finaliste de la précédente édition et vainqueure en 2016. Il s'en est fallu de très peu, sans doute un coup de sifflet à un peu moins de 4 minutes de la fin, pour laisser des regrets aux Français, novices à ce niveau de la compétition mais qui ont montré qu'ils faisaient partie de l'élite de leur sport (3-2).
La France court après le score
Les Bleus ont commencé fort, avec Ouassini Guirio qui s'est offert un face-à-face, remporté par Nicolas Sarmiento (1'22). Las, la belle entame tricolore a été douché par Alan Brandi : le pivot argentin est allé chercher un penalty, touché par Francis Lokoka. Sans trembler, Kevin Arrieta a transformé en force (2'14).
Mal payé, les Français ont continué d'attaquer. Abdessamad Mohammed a décoché une frappe puissante qui est passée juste à côté (3'04). Dans sa filiale de prédilection, l'Albiceleste a laissé venir pour mieux contrer. Matias Rosa a eu une balle de break mais Lokoka a réalisé la sortie qu'il fallait (4'05). Et c'est sur une frappe qui semblait anodine que Nicolas Menendez a égalisé, d'une frappe du gauche légèrement déviée qui a fini sa course au ras du poteau droit (5'30).
Les Bleus étaient plus entreprenants, mais les Argentins plus réalistes. Après un gros travail côté gauche, Cristián Borruto a centré fort devant la cage et Ángel Claudino a coupé la trajectoire au second poteau pour redonner l'avantage à l'Argentine (7'07).
À nouveau, l'Albiceleste a cherché le faux rythme pour mieux endormir ses adversaires. Elle est allée jusqu'à la mi-temps ainsi, avec un soupçon de réussite. Mohammed a cru égaliser mais le ballon a ricoché sur la transversale et n'est pas intégralement entré dans les cages, vérification vidéo à l'appui (18'28).
Les Bleus ont mis beaucoup d'intensité et d'impact dès le retour des vestiaires. Guirio a eu un nouveau duel à amorcer mais Claudino a réalisé un retour in extremis pour gêner la frappe du Français (21'58). Ayoub Saadaoui, à la réception d'une louche, a fait parcourir un frisson dans la défense argentine mais il n'avait pas cadré (22'07).
Et à force d'insister, les Bleus ont poussé Sarmiento à la faute : sur une frappe puissance de Menendez, le gardien a relâché la balle et Mamadou Touré, du plat du pied droit, a égalisé (24'32).
La finale était à portée. Lokoka a été attentif quand Lucas Bolo Alemany s'est présenté (25'16), tandis que Souheil Mouhoudine a poussé Sarmiento à la parade (29'28). Le pressing argentin s'est intensifié. Agustín Plaza a vu son tir du droit passer nettement à côté (32'14). Kevin Ramirez a répliqué sur coup franc, mais le ballon a fui la lucarne (32'14).
L'Argentine gagne la guerre des nerfs
La tension était palpable. Arrieta a catapulté une volée pure, boxée par Lokoka (33'54). La gardien s'est interposé pour mettre en échec Borruto (34'38). Quelques instants plus tard, Sid Belhaj a buté sur Sarmiento (34'51).
Déjà coupables de 4 fautes, les Bleus ont été pénalisés une 5e fois, avec le risque, au prochain coup de sifflet d'offrir aux Argentins un coup franc direct à 10 mètres (34'52). Dans la foulée, Borruto a été averti (35'06). Bolo Alemany a commis à son tour une faute énorme sur Guirio qui a mis les deux équipes à égalité au niveau des fautes (36'21). Mais Bolo Alemany a piégé Guirio, coupable d'un tirage de maillot et donc de cette 6e faute tant redoutée (36'32). Buteur sur penalty, Arrieta n'a pas tremblé, transperçant Thibaut Garros qui s'était substitué à Lokoka (36'33).
Le sélectionneur Raphaël Reynaud a demandé un temps mort pour évoluer en powerplay. Après une récupération argentine, Bolo Alemany a trouvé... le poteau français (37'02). Trouvé par Touré, Bendali a placé une frappe juste au-dessus (38'52). Bendali a eu une ultime opportunité, mais Bendali a vu les espoirs bleus se fracasser sur la poitrine de Sarmiento (39'49).
L'Argentine affrontera le Brésil en finale tandis que la France jouera le bronze contre l'Ukraine.
