Auxerre-Caen, deux dynamiques à relancer pour retrouver la Ligue 1
C'est un match qui pourrait confirmer une tendance observée depuis 3 journées : la stagnation d'Auxerre. À l'Abbé-Deschamps, l'AJA doit renouer avec la victoire, après deux nuls et une défaite subie à Saint-Étienne la semaine dernière (1-0).
Pour le Stade Malherbe de Caen, malgré un revers à domicile contre le Paris FC (1-0) lors de la précédente journée, la qualification en barrage est une réalité qu'il faut consolider tandis que Grenoble a viré Vincent Hognon après une sixième défaite consécutive et que Rodez, invaincu depuis 5 matches, a manqué des opportunités de se rapprocher des premières places.
Auxerre veut retrouver la gagne
Dans une Ligue 2 aux multiples rebondissements, il n'y a que 10 points d'écart entre le leader et le 5e, ce qui peut sembler énorme mais finalement pas si inéluctable, d'autant qu'Angers, 2e, n'est qu'à 8 longueurs. La montée automatique constitue toujours un objectif atteignable pour Caen et c'est bien le risque pour Auxerre qui aurait pu frapper un grand coup à Geoffroy-Guichard mais a simplement indiqué une méforme qui doit cesser rapidement, au risque de voir la concurrence se rapprocher très dangereusement.
"On n'est pas encore en Ligue 1, on n'est pas la meilleure équipe du monde, a martelé Christophe Pélissier en conférence de presse. Il faut se dégager de ça. Il faut arriver à faire basculer les matches du bon côté maintenant. C'est le dernier match avant le sprint final. Il faudrait y arriver avec une dynamique positive. On se doit de réagir par rapport à ça". Pour autant, le coach icaunais n'a pas voulu basculer dans la négativité : "sur les trois derniers matches, on n'a pas marqué hormis sur coup de pied arrêté mais on a les situations. On n'est moins bien de ce qu'on a été à un moment donné. C'est le match idéal pour le rebond".
Caen avance sans bruit
Intronisé en cours de saison, Nicolas Seube a fait remonter son club petit à petit mais il a aussi conscience qu'il aurait dû être plus proactif contre le PFC et que cela lui a coûté un voire trois points à Michel-d'Ornano. "On a beaucoup réfléchi aux entrants lors du match, j’avais le sentiment qu’on était en train de prendre le pas sur l’adversaire, donc j’ai attendu, a-t-il analysé. Derrière, quand on concède le but, il ne nous reste plus beaucoup de temps pour changer, de choix pour se retourner dans le secteur offensif".
Une belle opportunité manquée car une victoire aurait accentué la pression sur les 4 équipes devant Caen et, mathématiquement, le bilan aurait eu un autre aspect. "On a pris 9 points sur les 18 derniers mis en jeu, c’est un peu moins bien que ce qu’on a fait entre décembre et janvier, a pointé Seube. Ce groupe est quand même en mesure de passer des étapes".
Mais ce 50% de réussite doit aussi être pondéré avec les performances de la concurrence et, même avec un revers la semaine dernière, la séquence est loin d'être négative en raison de l'homogénéité de la Ligue 2 : "le rythme de croisière est moins performant mais c’est pour quasiment toutes les équipes du haut du tableau. Personne n’arrive à prendre réellement le pas sur ce championnat. Il est très bizarre et complexe : on ne sait jamais qui va battre qui".