Un promu face à un club qui change tout encore une fois. À l'Abbé-Deschamps, l'AJ Auxerre recevait l'OGC Nice de Franck Haise privé de 7 joueurs importants. De quoi rééquilibrer les débats pour débuter cette 1re journée de championnat. Et dans les derniers instants, les Icaunais ont surpris les Aiglons, en toute logique au regard de la partie (2-1).
L'AJA a de la ressource
Avec les recrues estivales Tanguy Ndombele et Jonathan Clauss dans un 3-4-3, le nouveau coach des Aiglons promettait plus de divertissement que son prédécesseur Francesco Farioli. Le champion de Ligue 2, même privé de Gauthier Hein reparti à Metz en milieu de semaine, voulait également réussir par le jeu. Néanmoins, la première occasion de l'AJA a été la conséquence d'une mauvaise relance de Marcin Bulka mais Ado Onaiwu n'en a pas profité (7e). Nice avait la possession mais c'est Lassine Sinayoko qui a fait passer un nouveau frisson, avec une frappe légèrement trop croisée (9e).
En réalité, le promu était beaucoup plus en jambes. Onaiwu, trop court (17e), et Théo Bair (18e), trop haut, ont manqué de réalisme mais l'impression d'ensemble était nettement en faveur des Icaunais. Or il manquait le dernier geste et, à ce jeu-là, c'est le Gym qui a été le plus fort. Après un débordement côté gauche, Gaëtan Laborde a déposé une merveille de centre sur la tête de Mohamed-Ali Cho, l'homme en forme du moment chez les Azuréens, qui a ouvert le score avec l'aide de la transversale (22e).
Auxerre n'a pas renoncé à son plan de jeu initial. Rayan Raveloson a trouvé une ligne de passe parfaite pour Paul Joly côté droit. Le latéral a centré au premier poteau pour Onaiwu dont la reprise trop molle a permis à Bulka de déplier son double mètre au ras du premier poteau (31e). Quelques secondes plus tard, la connexion Joly-Onaiwu a brillé dans les airs, tout comme Bulka, une nouvelle fois à la parade (32e). Toujours pas rassasié, Onaiwu a tenté de loin, directement sur le gardien niçois (34e).
Après cette vague, l'OGCN a failli refaire le coup, cette fois avec Ndombele au centre mais Cho a été moins fringant avec le pied (35e).
Mais au bout d'un certain moment, le volonté auxerroise a été récompensée. Une fois n'est pas coutume, c'est avec son pied gauche que Joly a trouvé Raveloson. Contrôle et frappe enchaînée : l'international malgache n'a laissé aucune chance à Bulka, abandonné par une défense attentiste (44e).
Gym pas tonique
La deuxième période a commencé sur les mêmes fondations. Joly a obtenu un coup franc sur le côté droit, Perrin l'a frappé et le capitaine Jubal a vu son coup de tête fuir le cadre pour un souffle (49e).
Raveloson s'est procuré deux occasions, dont un coup franc qu'il s'est lui-même procuré (57e). Billal Brahimi a lui aussi un coup franc à botter, lui a cadré, mais Donovan Léon s'est interposé (63e). Et si Raveloson a de nouveau eu une occasion (67e), l'AJA reculait petit à petit. Tout juste entrés en jeu, Badredine Bouanani et Jordan Lotomba ont été proches de faire passer Nice devant au tableau d'affichage : le centre du premier a fini sur la tête du second pour finir sur le poteau, avant que l'arbitre assistant n'indique un hors-jeu (68e).
Le dernier quart d'heure s'annonçait délicat pour les Icaunais : ce ne fut pas le cas, même si une mini mésentente entre Léon et Jubal a failli profiter à Victor Orakpo, sur le terrain depuis 5 minutes et qui, après vérification de la VAR, n'a pas obtenu de penalty (83e).
Et alors que tout conduisait vers un match nul, Lasso Coulibaly a donné raison à son entraîneur qui l'a lancé en jeu à la 86e minute à la place de Perrin : un long ballon entre les centraux, une sortie approximative de Bulka et voilà le supersub qui passe devant tout le monde pour glisser le ballon au fond (90e+4).
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Et après un ultime coup de pied arrêté pour les Azuréens conclu par une frappe au-dessus, l'Abbé-Deschamps a pu exulter et célébrer comme il se devrait le retour d'Auxerre parmi l'élite.
