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Avant de défier le Real Madrid avec Monaco, Mike James se dit "en paix" avec lui-même

AFP
Mike James contre le Maccabi Tel Aviv en 1/4 de finale d'Euroligue la saison dernière
Mike James contre le Maccabi Tel Aviv en 1/4 de finale d'Euroligue la saison dernière AFP
Dans un entretien accordé à l'AFP, Mike James, la star de Monaco, revient sur sa relation avec son entraîneur Sasa Obradovic, qui veut le meilleur de lui, même si leurs relations n'ont pas toujours été simples.

Mike James, l'an dernier, vous aviez été exceptionnel contre le Real Madrid. Vivez-vous pour ces moments-là ?

Je ne dirais pas ça. Mais je n'ai pas pas peur de ces moments. Je n'ai jamais eu peur de prendre un tir important. En cas d'échec, tu passes pour un égoïste. Il ne faudrait plus que tu y retournes. Et si tu marques, tout le monde t'aime.

Y-a-il deux James à Monaco : un avant et un post-suspension (15 jours en mars dernier "pour violation des règles internes", ndlr)?

Je ne pense pas. Lorsque tu joues dans les meilleures équipes, on te regarde différemment. Je pense toujours que cette suspension était stupide. Mais j'ai un contrat. Je m'y suis plié. Il fallait bien continuer.

Atteindre ensuite le Final 4 a-t-il été un accomplissement ?

Oui ! C'était grand, même s'il aurait été bien de gagner ce trophée. C'est bien d'être l'un des hommes de base du processus de développement du club. J'apprécie ce chemin.

A 33 ans, êtes-vous plus dans le don qu'avant ?

Je ne réfléchis pas ainsi. Je suis là pour jouer, pas pour me demander si je joue pour moi-même ou les autres. Je souhaite que chacun de l'effectif réussisse. Mais je ne pense entrer dans +le moment le plus pur de ma vie+, disons ça ainsi. Je suis ici pour gagner. Vivre le moment présent, c'est exactement ce que je recherche. Ceux qui se projettent trop oublient de profiter. Lorsque l'on se fixe des objectifs, le plus important est le chemin pour y parvenir. J'essaie de m'améliorer quotidiennement, navigant entre bons et mauvais moments.

Vous servez-vous de vos expériences passées ?

Si tu ne retiens rien du passé, sans apprendre de tes erreurs, tu n'as rien compris. Chaque moment de vie te permet de mieux comprendre le moment présent. Je me sers de mon expérience de vie afin d'offrir une version améliorée de moi. Du moins, une version mise à jour.

Voit-on la meilleure actuellement ?

A chaque période de ma carrière, il y a eu de bons moments. Ce n'est qu'une autre version. Mais elle ressemble à ce que je suis. Je suis en paix avec moi-même. Je sais qui je suis. C'est le meilleur moyen pour continuer dans ce métier, où tout le monde a une opinion sur toi. Si tu n'es pas en paix avec toi-même, la tentation de conflit existe. Et je suis heureux de ce que je suis.

N'est-ce pas dangereux pour un compétiteur ?

Je me connais. Chaque jour contribue à mon évolution. Je reste têtu, dans ma façon de travailler ou de vouloir quelque chose. Tout dépend de la situation et du moment, cela aussi peut même me jouer des tours.

Comme dans vos relations avec vos entraîneurs ?

J'ai eu de très bonnes relations avec la plupart. Souvent, les gens aiment monter les histoires en épingle. Ici, ma relation avec Sasa (Obradovic) est bonne et saine, dans le dialogue.

Mais il attend toujours plus de vous...

C'est certain. Il attend plus de tout le monde en règle générale. Parfois, tu es dans un mauvais jour, tu n'as pas envie. Il peut y avoir des crispations. Mais il souhaite uniquement le meilleur de toi. Donc le meilleur pour moi, d'une certaine façon. Dans la perspective d'apporter le plus possible.

La signature de Kemba Walker à Monaco vous a-t-elle aussi poussé à donner le meilleur de vous ?

On a des discussions profondes sur nos ressentis et la mise en perspective de certaines situations avec chacun. Mais Kemba est une star qui a connu tellement de situations, d'entraîneurs, de tactiques. Il a une telle expérience que sa vision et son opinion m'apportent beaucoup. Tôt ou tard, ses paroles servent.

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