"C'est la pire compète, les sélections olympiques! Il y a tout à perdre et rien à gagner", a-t-il déclaré ce samedi lors d'un point presse. "Ce n'est pas la compète où il y a le plus de bonnes ondes, mais le job est de se qualifier pour les Jeux."
Pour les Jeux de Paris, la Fédération française a instauré un système couperet: les nageurs n'ont qu'une seule chance de se qualifier et doivent pour cela réaliser les minima en finale des Championnats de France, le tout dans la limite de deux nageurs qualifiés par course.
Malgré son expérience, ces règles du jeu lui inspirent "toujours une petite appréhension". "Je me rappelle de Frédérick Bousquet en 2015 qui avait eu une intoxication alimentaire la veille et qui n'avait pas participé au 50 m. Il y a toujours cette petite peur de tomber malade la veille, de glisser sur le plot, d'avoir une crampe, d'un petit truc qui arrive 1 % du temps. On a quand même ce petit truc dans la tête."
À six semaines des JO, le champion olympique 2012 a semblé en grande forme lors de l'entraînement ce samedi. "En termes d'affûtage pur, juste le physique, je pense que je n'ai jamais été aussi affûté", a-t-il estimé. "Mais ça ne veut pas dire que je vais nager le meilleur temps ici! Si c'était aussi simple que ça, je ferais 95 kg et il n'y aurait pas de problème."
Le nageur de 33 ans, aminci à 101 kilos pour ces Championnats, a choisi de perdre du poids afin de mieux gérer sa force. "Le fait d'avoir perdu de la masse musculaire, ça m'a rendu un petit peu plus élastique, un petit peu plus mobile", a-t-il expliqué. "J'ai fait aussi beaucoup de travail de mobilité sur les deux derniers mois. Je construis tout ça pour être parfait au bout. J'ai envie d'être prêt pour le 1ᵉʳ et le 2 août (dates des séries et de la finale du 50 m nage libre des JO, NDLR)."
