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Avec les JO en ligne de mire, Camille Lecointre reprend l'entraînement dans l'inconnu

Camille Lecointre le 6 octobre dernier à Marseille lors d'un entraînement.
Camille Lecointre le 6 octobre dernier à Marseille lors d'un entraînement.AFP
Double médaillée de bronze en voile olympique, Camille Lecointre visera l'or aux JO 2024 en 470, dont les équipages sont désormais mixtes. Jusqu'aux Jeux de Paris, la barreuse originaire du Havre raconte son parcours pour l'AFP.

Dans ce troisième épisode, elle détaille la reprise de l'entraînement après la naissance de son deuxième enfant, son installation récente à Marseille et les débuts du duo qu'elle forme désormais avec Jérémie Mion.

"C'était une reprise à deux inconnues, avec une longue pause liée à la maternité et avec un nouveau partenaire sur le bateau. Reprendre après la naissance de ma fille, j'étais presque en terrain connu et j'ai retrouvé les mêmes problématiques qu'il y a cinq ans après l'arrivée de mon premier enfant : réutiliser les muscles spécifiques au bateau, retrouver de la force, de la corne sur les mains, etc. Même si j'ai maintenu une activité quand j'étais enceinte, ça n'a rien à voir avec le rythme que j'avais avant et je dois retrouver de la condition physique. En temps normal, on coupe maximum deux ou trois semaines en fin de saison ou après un gros événement. Mais dans ces coupures, il y a toujours du sport et la perte musculaire est minime. Là, c'est incomparable."

En binôme, hors de l'eau

"Avec Jérémie, on n'a pas hésité longtemps à faire équipe. On se connaît depuis une dizaine d'années en équipe de France et c'est avec lui que je voulais repartir. Apparemment, c'était réciproque (rires). L'équipage a été formé juste après Tokyo et Jérémie a su tout de suite que je voulais un deuxième enfant. On savait donc qu'on n'allait pas naviguer jusqu'au mois d'août et on a essayé de faire avancer des dossiers annexes, mais néanmoins importants. On a cherché des partenaires, on a réfléchi sur le matériel, parce qu'on a chacun nos habitudes dans ce domaine. On a aussi avancé sur la préparation mentale, les routines avant une compétition. On s'est donc déjà projeté sur le travail en binôme, même sans être sur l'eau. 

Maintenant qu'on est sur le bateau, il y a des petits ajustements à faire. Il y a les caractères, les affinités, les points forts de chacun. Jérémy est capable de faire des choses différentes d'Aloïse (Retornaz, son ancienne partenaire, ndlr). Là où c'est un atout, c'est sur la condition physique. Il a plus de force et ça veut dire qu'à bord, on peut réorganiser les rôles, avec un peu plus de physique pour lui et un peu plus de stratégie et de tactique pour moi. Ça change pas mal de choses aussi sur le matériel. 

Sur l'eau, ça dépend du vent. Plus l'équipage est lourd, plus il avance vite dans le vent. Mais dans le petit temps, on cherche plutôt à être léger. C'est encore en construction, mais il faut utiliser les atouts de chacun et rester polyvalent. Mais en tout cas, je reste barreuse, je ne vais pas aller m'accrocher au trapèze (rires)."

Les Mondiaux comme état des lieux

"On a les championnats du monde fin octobre en Israël. Donc, je vais partir pendant trois semaines, c'est notre premier déplacement à quatre. C'est long, mais ma belle-famille habite là-bas et ça va simplifier un peu les choses. Le Mondial est une première étape pour savoir où on se situe par rapport aux autres équipages, français et étrangers. Ça sera un premier état des lieux. On y va sans objectif de résultat. La reprise est trop récente et avec seulement deux mois ensemble, je ne pense pas qu'on puisse être au niveau des médaillables. On va s'en servir pour se mesurer aux autres et avoir des pistes de travail pour l'hiver. 

Ensuite, il faudra trouver un équilibre pendant l'hiver entre s'entraîner ici, ce qui est intéressant pour nous parce qu'on est sur le plan d'eau olympique, et trouver des partenaires d'entraînement pour se mesurer aux autres. On en a un peu à Marseille, mais les températures fraîchissent et beaucoup vont aller s'entraîner au chaud, au Portugal ou aux Canaries."

 

Propos recueillis par Stanislas TOUCHOT

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