Avec les Wizards, Bilal Coulibaly attaque la saison en forme olympique
Les quatre premiers matches de l'exercice 2024-2025 montrent la nouvelle dimension prise par Bilal Coulibaly, 20 ans, devenu un joueur majeur des Wizards, toujours plus fort en défense et avec de nouvelles responsabilités offensives.
Son record de points de la saison passée (21 points) a sauté dès le 2e match à Cleveland samedi (23), puis de nouveau mercredi soir (27), lors d'une démonstration pour un deuxième match en trois jours contre Atlanta (133-120).
De quoi éclipser le duel entre ses deux compatriotes héros de la draft 2024, Zaccharie Risacher (19 ans, nº1, Atlanta) et Alexandre Sarr (19 ans, nº2, Washington), pourtant tous les deux en réussite mercredi.
A l'image de ses Wizards, qui ont aligné le cinq majeur le plus jeune de leur histoire (moins de 21 ans en moyenne), Coulibaly a fait parler sa fougue dès le premier quart-temps, conclu avec 11 points, dont un dunk à deux mains sur alley-oop et un tir de loin.
Puissant
L'ancien coéquipier de Victor Wembanyama aux Metropolitans 92, drafté en 7e position l'an passé, a ensuite insisté avec un nouveau dunk et une activité incessante, le portant à 27 points (11 sur 14 au tir, 3 sur 5 de loin), mais aussi 9 rebonds, 3 interceptions, 1 contre et 1 passe.
"J'ai eu beaucoup de tirs ouverts, mes coéquipiers m'ont bien trouvé en transition", a commenté Coulibaly en conférence de presse, lunettes noires sur le nez.
"Par rapport à la saison passée, mon contrôle de balle est devenu bien meilleur, donc c'est plus facile de jouer, j'ai bien travaillé là dessus. Même pendant les Jeux olympiques, je travaillais énormément, parce que je ne jouais pas tant que ça, j'avais du temps. Je travaillais sur mon dribble, mon "catch and shoot". J'ai beaucoup appris cet été, entouré de joueurs comme Nicolas Batum, qui m'écrit encore, ou Rudy Gobert", a ajouté le Français, parfois responsable de mener le jeu de son équipe.
La franchise de la capitale fédérale, qui reste sur trois saisons en fond de classement dont la dernière achevée à la 14e place (sur 15) à l'Est, compte sur Coulibaly pour se reconstruire. Mardi, elle avait activé son option pour prolonger le contrat du Français de façon automatique jusqu'en 2026.
"On veut lui donner la balle plus souvent. C'est un playmaker, il peut attaquer le cercle, il met beaucoup de pression, il est bon, a salué le coach des Wizards Brian Keefe, qui avait repris l'équipe en main en janvier. L'an passé, il pouvait déjà aller dans la raquette, il ne finissait pas toujours ses actions, mais désormais il apporte de meilleures réponses, il est plus puissant, il sait finir ses actions jusqu'au cercle, il fait jouer les autres, c'est ce qu'on voyait en lui en le faisant venir".
Confiance
"On le met en défense sur l'adversaire le plus fort tous soirs. Il s'est bien battu face à Trae Young, malgré trois fautes rapides" mercredi, a encore apprécié le technicien.
Son bon début de saison est dû à sa "confiance", assure le Français, dont la défense étouffante avait déjà éteint le meneur Young lundi (14 points, mais 35 mercredi).
"Avoir réussi de gros matches augmente ma confiance. Mes bonnes relations avec mes coéquipier et mon coach aussi, ça me donne envie de croire en moi", a encore indiqué Coulibaly, à l'aise dans une franchise devenue très francophone avec les arrivées cet été de deux autres jeunes talents, Sarr et le Suisse Kyshawn George.
Son niveau se reflète dans le bilan des Wizards, équilibré (2-2) après deux succès consécutifs contre Atlanta, avant de défier Miami à domicile samedi.