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Avec ou sans Manuel Neuer, le Bayern Munich est un royaume intransigeant

Eliott Lafleur
Pour Julian Nagelsmann, seule la qualification compte à l'heure actuelle.
Pour Julian Nagelsmann, seule la qualification compte à l'heure actuelle.AFP
Tout comme le Paris Saint-Germain, le Bayern Munich joue une partie de sa saison dès ce mardi soir. La vérité se fera en mars lors du match retour, mais l'une des deux équipes espère frapper un grand coup. Malgré un contexte délicat entourant le club bavarois, celui-ci ne se détourne pas de son objectif : la qualification.

Dans quelques heures, le Bayern Munich va disputer le match aller de son 1/8e de finale de Ligue des champions et il a tout intérêt à ramener un résultat positif, afin de redonner le sourire à un club qui fait relativement la tête depuis quelques semaines.

Neuer, le caillou dans la chaussure ? 

En décembre, lors de sa blessure à cause d'une sortie à ski, puis il y a dix jours lors de ses deux interviews données à The Athletic et le Süddeutsche Zeitung, Manuel Neuer a mis un coup de pied dans la fourmilière et les conséquences n'ont franchement pas été profitables.

Le gardien s'est notamment plaint du traitement qui a été réservé au désormais ex-entraîneur des gardiens du Bayern (et ami) Toni Tapalovic - car licencié fin-janvier. Pourtant, il n'a pas demandé l'autorisation de donner l'interview, ce qui est nécessairement problématique. Tout cela n'a absolument pas plu aux dirigeants bavarois. 

Une ambiance relativement délétère s'est donc imposée, ce qui n'a pas arrangé les désagréments sportifs qu'a connu le Rekordmeister durant le mois de janvier - trois matches nuls consécutifs entre le 20 et le 28. À présent, les résultats se sont améliorés et le PSG peut craindre un Bayern plutôt dangereux ce mardi soir au Parc des Princes. 

Mais malgré le rebond, l'atmosphère est maussade au sein du club bavarois, car les deux figures majeurs de l'organigramme Oliver Kahn et Hasan Salihamidzic ont pris la parole en retour en déclarant qu'ils étaient déçus de l'attitude de leur portier et capitaine. Lothar Matthäus, souvent dans les parages concernant les affaires du football allemand a ajouté ces derniers jours : "Il n'est plus acceptable qu'il soit le capitaine du Bayern."

In fine, il faut comprendre qu'il s'agit d'une lutte d'influence et de pouvoir au sein du Bayern, parce que Neuer est évidemment un élément central du club depuis de nombreuses années et la direction semble pousser pour un changement profond en ce sens. Elle sent que le gardien allemand est sur la fin de sa carrière. Il faut donc amoindrir son halo. C'est en partie pour cela que Tapalovic a été remercié, car lui et Neuer menaient leur barque à leur manière au sein du club. Sachant que dans l'équation, il faut prendre en compte Julian Nagelsmann, qui ne s'entend pas particulièrement avec son gardien n°1.

Cependant, le jeune entraîneur n'a pas hésité à repousser les questions à ce propos en conférence de presse dernièrement, tout en louant son nouveau n°1 pour la seconde partie de saison Yann Sommer : "Ses performances sont très bonnes, il est bon avec les pieds aussi. Yann est un gars intelligent avec une grande exigence envers lui-même. Vous avez toujours le sentiment que vous pouvez compter sur lui. Je suis très content de l'avoir."

La gestion est donc de ne pas ébruiter ce qu'il se trame dans les coulisses, à l'image du fonctionnement du Bayern depuis de nombreuses années.

Le Bayern, ou l'apologie du sportif

Pourtant, il n'y a encore pas si longtemps, le Bayern Munich était un club au sein duquel les polémiques étaient légion. Notamment à la fin des années 90, où des luttes de pouvoir en interne avaient lieu, liées à la fin de l'ère Matthäus. 

C'est désormais du passé et le club bavarois s'est distingué bien différemment depuis son tournant sportif au début de la dernière décennie. Aucun titre manqué de Bundesliga depuis 2013, deux Ligue des champions remportées, des parcours mémorables, le Rekordmeister ne laisse aucune miettes sur le terrain, mais aussi à l'intérieur de la structure. 

Une communication quasi-parfaite, aucun écart, le Bayern Munich est l'exemple-type de l'institution puissante. Il n'y a pas de problèmes extra-sportifs chez le club allemand, ce qui explique sa réussite sportive. Et l'affaire Neuer détonne forcément. La question est de savoir si celle-ci appartient déjà au passé.

De plus, le groupe de Nagelsmann a possiblement digéré l'information, parvenant à se concentrer sur les échéances à venir. Ce mardi soir, nous aurons un premier élément de réponse, le Bayern pouvant démontrer une énième fois sa capacité à tout écraser sur son passage. 

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