Interview Flashscore : Le roi du badminton africain Opeyori veut entrer dans l'histoire olympique

Aucun Africain n'a remporté de match de badminton aux prestigieux Jeux, et le Nigérian est déterminé à briser cette malédiction, ce qui pourrait ouvrir la voie à une éventuelle tentative de remporter l'or à Paris.

Contrairement à sa participation au double masculin des Jeux de Tokyo 2020, le champion d'Afrique en titre participera cette fois au simple masculin. Cependant, sa motivation reste inébranlable dans cette quête, qui a le potentiel de consolider sa position en tant que plus grand athlète du continent dans l'histoire du sport.

"Mon principal objectif aux Jeux olympiques est d'établir ce record. Je veux être sûr de gagner au moins un match", a déclaré Anuoluwapo Juwon Opeyori lors d'une interview exclusive accordée à Flashscore.

"Techniquement, si vous regardez le tirage au sort à partir de mon expérience précédente, nous serons trois dans un groupe avec un joueur pour se qualifier. Au lieu de me perdre dans des calculs, je me concentre entièrement sur l'obtention d'une place dans l'histoire olympique.

"Je suis très motivé et je m'engage à m'entraîner rigoureusement pour réaliser cette aspiration.

Lors des derniers Jeux africains, il a battu l'Égyptien Adham Elgamal en demi-finale avant de réduire au silence son compatriote Godwin Olofua lors de la finale du simple messieurs, qui a été âprement disputée.

Cet exploit a fait de lui le premier homme à remporter deux médailles d'or consécutives dans l'histoire de la compétition, ce dont il est très fier.

"Cette étape signifie beaucoup pour moi, surtout si l'on considère qu'aucun autre Nigérian n'y est parvenu auparavant.

"Je suis déterminé à maintenir cette trajectoire ascendante et à viser encore plus haut. En outre, j'absorbe et j'applique rapidement toutes les formations que je reçois, tant au niveau national qu'international.

"Cette capacité d'adaptation s'est avérée inestimable sur le terrain et a conduit à des succès tangibles", a déclaré Opeyori.

Bien qu'il soit numéro un en Afrique, Opeyori occupe la 101e place au niveau mondial, mais il ne considère pas cela comme un obstacle à son ambition d'entrer dans l'histoire.

Il souligne que le badminton est un sport de rebondissements, ce qui lui permet de surmonter les obstacles qui se dressent sur sa route.

"Mon classement mondial n'influencera pas mes performances, étant donné qu'il y a des joueurs moins bien classés que moi qui réalisent des performances exceptionnelles. Je ne me préoccupe donc pas des classements", a-t-il ajouté.

"Les joueurs classés au-dessus de moi sont peut-être plus forts et plus expérimentés, mais les surprises sont fréquentes dans notre sport, et c'est pourquoi nous nous battons à chaque fois.

"En fin de compte, il se peut que ce soit le joueur non classé qui rentre à la maison avec la médaille d'or. Il se peut que j'aie la chance d'être au meilleur de ma forme et que je gagne chaque match au fur et à mesure qu'il se présente.

"Je ne ressens aucune pression, car je sais que le travail acharné est récompensé par plus de travail. Je suis pleinement conscient que la plupart des adversaires que j'aurai à affronter sont des champions continentaux.

"C'est pourquoi je reconnais le niveau de compétition auquel je vais être confronté et je suis prêt à relever le défi. En outre, le fait de me mesurer à des adversaires aussi compétents me permet d'apprendre et de progresser en tant qu'athlète.

Opeyori, fan inconditionnel du numéro un mondial Lee Chong Wei et du double champion olympique Lin Dan, a fait ses débuts olympiques à Tokyo 2020 en s'associant à Olofua dans le double masculin.

Dans leur premier match, ils ont succombé aux formidables compétences des Japonais Hiroyuki Endo et Yuta Watanabe (21-2, 21-7). Ils se sont ensuite inclinés face aux Danois Kim Astrup et Anders Skaarup Rasmussen (21-7, 21-10) et n'ont pas réussi à s'imposer face aux Russes Vladimir Ivanov et Ivan Sozonov (21-8, 21-10), concluant ainsi des débuts en demi-teinte.

Le joueur de 26 ans revient sur les expériences acquises il y a quatre ans dans le pays asiatique.

Il poursuit : "J'ai tiré de précieuses leçons des Jeux olympiques de Tokyo. Tout d'abord, j'ai réalisé que je n'avais pas encore atteint le niveau requis à l'époque.

"Après le tournoi, je me suis remis au travail et j'ai identifié les points à améliorer. Malheureusement, mon partenaire, Godwin Olofua, a dû interrompre sa participation à un moment donné, ce qui nous a empêchés de poursuivre notre voyage en double.

"J'ai donc décidé de me concentrer davantage sur le simple. En outre, j'ai appris que l'entraînement à l'étranger diffère considérablement de ce qui est généralement pratiqué en Afrique.

"Alors que nous mettons l'accent sur des activités comme la course et la musculation, ils donnent la priorité aux compétences et à la technique. J'ai depuis intégré ces connaissances dans mon programme d'entraînement. Ce sont là quelques-unes des leçons que j'ai apprises pendant cette période.

Le badminton a été introduit aux Jeux olympiques de 1992 en tant qu'épreuve permettant de remporter des médailles, en commençant par quatre catégories de médailles : les simples hommes et femmes, ainsi que les doubles hommes et femmes.

Aux Jeux Olympiques de Paris, 172 athlètes participeront à l'épreuve de badminton et des médailles seront remportées en simple (hommes et femmes), en double (hommes et femmes) et en double mixte.