Bagnaia aux portes du sacre à Valence en MotoGP, une couronne à sauver pour Quartararo
À l'aube de cette ultime manche de la saison, l'avantage est nettement à Bagnaia puisque le pilote Ducati (258 pts) compte 23 unités d'avance sur le champion du monde 2021 (235 pts), une victoire rapportant 25 points. Il n'a plus besoin que de deux points en Espagne pour valider son titre.
"J'arrive à Valence calme et serein, le circuit Ricardo Tormo est une piste où nous étions rapides l'année dernière, et sur le papier, elle convient aux caractéristiques de notre moto", se rassure "Pecco" Bagnaia. "Ce sera très important d'être intelligent ce week-end, nous sommes en meilleure position que Fabio, mais nous devons aller jusqu'au bout", tempère celui qui revient de très loin puisque 91 points le séparaient encore de Quartararo, alors en tête du championnat, à la mi-saison.
Dimanche, si son rival Niçois venait à s'imposer, une modeste 14e place finale garantirait au pilote Ducati de devenir le premier italien titré depuis la légende Valentino Rossi en 2009, présent ce week-end dans le paddock pour le soutenir. Et dans le cas d'une égalité de points, il serait sacré quoi qu'il arrive grâce à son nombre de victoires (7 contre 3 pour Quartararo) et de podiums.
Méfiance toutefois, car en 2006, Rossi, alors leader, avait chuté à Valence et laissé le titre à l'Américain Nicky Hayden. Un scénario qui plairait tant au clan Quartararo...
"Il faut que je gagne"
Comme en 2017 - quand l'Espagnol Marc Marquez avait gagné son duel face à l'Italien Andrea Dovizioso et conquis sa quatrième couronne en MotoGP -, le titre se décidera lors de l'ultime rendez-vous de la saison.
"Pecco" avait une première balle de match il y a deux semaines en Malaisie pour remporter le titre, mais "El Diablo" a fait honneur à son statut de champion en titre et bien résisté, jusqu'au bout, sur le tracé de Sepang.
Pour conserver son titre, le Français de Yamaha devra s'imposer à Valence quoi qu'il arrive, et voir dans le même temps son adversaire échouer au-delà de la 14e place. "Je ne ressens pas la pression de me dire 'je me bats pour un titre' parce qu'il peut se passer énormément de choses et si je veux gagner ce titre, il faut que je gagne la course", reconnaît celui qui est devenu l'année dernière à 22 ans le premier français sacré en catégorie reine. "Ce n'est pas la meilleure situation pour se battre pour le championnat, mais une bonne situation pour ne pas se prendre la tête", explique-t-il.
Marquez pour une 60e victoire ?
Derrière les deux pilotes encore en lice pour le titre, Aleix Espargaro (Aprilia), 3e au classement général, tentera de défendre son rang devant l'Italien Enea Bastianini (Ducati-Gresini), à un point seulement de l'Espagnol.
L'Australien Jack Miller (Ducati) est mathématiquement encore dans la course pour le podium final, mais à 23 points d'Espargaro et 22 de Bastianini, ses chances sont minimes.
S'il n'a plus aucune chance de terminer sur le podium au classement général, le sextuple champion du monde de MotoGP Marquez (Honda) aura à cœur, chez lui en Espagne, d'arracher sa première victoire de la saison, qui serait sa 60e dans l'élite. "Valence conviendra mieux à notre moto qu'à Sepang (au GP de Malaisie, où il a terminé 7e, ndlr), j'espère donc être plus proche de la tête et c'est un circuit sur lequel j'ai eu de bons résultats dans le passé", a déclaré l'Espagnol, dont la saison a été entravée par des ennuis de santé qui lui ont fait manquer près de la moitié des GP.
Dans les catégories inférieures, en Moto3, le titre a déjà été attribué à l'Espagnol Izan Guevara (GasGas).
En revanche, avec seulement 9,5 points d'écart entre le Japonais Ai Ogura (Honda) et l'Espagnol Augusto Fernandez (KTM Ajo), le championnat de Moto2 se jouera là aussi à Valence.