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Baptiste Serin, de "petit effronté" à capitaine du XV de France

Baptiste Serin
Baptiste SerinAFP
"Un leader naturel", "un point d'appui" et "un petit effronté" : le demi de mêlée Baptiste Serin a été désigné capitaine du XV de France pour le premier match de la tournée en Argentine, là où tout a débuté pour lui chez les Bleus, il y a près de dix ans.

Depuis le camp d'entraînement du XV de France, sur le terrain du Club Atlético de San Isidro, les avis sur Baptiste Serin sont unanimes"C'est notre leader, celui qui a le plus d'expérience. Il a un leadership assez naturel, comme en club. Il est important dans le groupe: il parle beaucoup, il conseille beaucoup", détaille ainsi le talonneur Gaëtan Barlot (27 ans, 7 sélections).

Même son de cloche du côté de l'arrière Léo Barré. "Je ne veux pas faire de mauvais jeux de mots mais il apporte beaucoup de... sérénité dans la ligne de trois-quarts où nous sommes très jeunes. Il a déjà connu de nombreuses sélections, vécu plusieurs tournées avec le XV de France, il est précieux", assure de son côté l'arrière du Stade Français (21 ans, 2 sél.) tandis que l'entraîneur de l'attaque Patrick Arlettaz vante "un point d'appui pour tous les nouveaux joueurs".

Leader 

Il faut avouer que, du haut de ses 44 sélections, le nº99 de Toulon fait figure d'ancien au sein d'un XV de France largement renouvelé avec vingt-trois néophytes.

Et tant pis s'il a raté la Coupe du monde 2023 puis le Tournoi des six nations 2024 et qu'il n'a pas plus été titulaire en équipe de France depuis près de quatre ans, Serin va, à 30 ans, endosser le rôle de capitaine des Bleus en Argentine.

Un joli pied de nez du destin pour celui qui a lancé son histoire internationale le 19 juin 2016 par un revers 30-19 à Tucuman, dans le nord de... l'Argentine.

"C'est un rêve de gosse qui se réalise. Mais maintenant 'y'a plus qu'à' parce le plus compliqué va être d'être performant pour l'équipe. (...) J'ai vu les Bleus comme un rêve et maintenant, l'objectif, c'est d'y rester. A moi de m'en donner les moyens", avait-il confié à l'époque à l'AFP avant d'enchaîner une deuxième titularisation, d'inscrire ses premiers points tricolores et de guider les Bleus vers une revanche face aux Pumas (27-0).

Huit ans plus tard, les choses ont changé pour le XV de France mais aussi pour Serin, qui vit désormais dans l'ombre d'Antoine Dupont et a même reculé dans la hiérarchie derrière le sérieux Maxime Lucu ou la pépite Nolann Le Garrec.

"Beaucoup de confiance" 

Il revient cette fois dans un rôle de leader et ce n'est pas vraiment une surprise pour Matthew Clarkin, capitaine de l'UBB lors des premiers pas en pro de Serin.

"J'avais une trentaine d'années et ce petit blondinet s'est présenté à l'entraînement. Ce jeune homme de 18 ans avait l'assurance d'un joueur de 35 ans", s'est souvenu pour l'AFP le troisième ligne néo-zélandais.

"On pouvait voir qu'il avait quelque chose en lui, une grande qualité athlétique, une très bonne passe mais surtout, il dégageait beaucoup de confiance", a encore ajouté Clarkin.

"C'est un type assez réservé, il vient d'une petite ville près de Bordeaux, près de la côte. Il a toujours été respectueux mais il pouvait aussi être un petit effronté (rires). Mais c'est une qualité que l'on recherche chez les nº9 !", a poursuivi Clarkin. "C'est le genre de joueur qui, dès son arrivée, nous a rendu meilleurs".

Serin a dépanné dans ce rôle de capitaine du XV de France, prenant du galon lors de l'éphémère Coupe d'automne des nations 2020 avec une victoire face à l'Italie (36-5). C'était sa dernière titularisation en Bleu. A Mendoza, dans le nord de l'Argentine, le demi de mêlée voudra boucler la boucle.

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