Barbora Krejcikova renverse Elena Rybakina et rejoint Jasmine Paolini en finale à Wimbledon
"C'est difficile à expliquer, mais je ressens une immense joie et beaucoup d'émotion. Je suis aussi très soulagée et super fière de mon jeu et de mon état d'esprit combatif", a commenté Barbora Krejcikova (28 ans).
"A 0-4, j'étais contente de gagner mon premier jeu. Puis, dans le deuxième set, j'ai pris les points un par un et j'ai commencé à prendre l'avantage. Quand je l'ai breakée, je me suis retrouvée 'dans la zone' et je ne voulais pas en sortir", a-t-elle ajouté.
En effet, Elena Rybakina s'est envolée dans la première manche et avec un double break (4-0) a réussi à l'empocher. Mais par la suite, la mécanique s'est un peu enrayée.
Pas complètement, mais suffisamment pour que Krejcikova reprenne du poil de la bête, se mette à y croire et finalement s'impose.La Kazakhe a ainsi passé cinq aces dans le premier set puis un seul dans le deuxième et deux dans le troisième. Insuffisant pour une joueuse dont le service est l'arme principale.
Sa deuxième arme est cet énorme coup droit: avec, elle a marqué neuf coups gagnants au premier set, mais seulement sept au deuxième et quatre au troisième. Si bien que plus le match avançait, plus elle était dominée par Krejcikova, notamment à l'échange.
"Je n'aurais jamais imaginé jouer la finale du simple (après deux titres en double en 2018 et 2022)", a déclaré cette dernière. Elle n'avait encore jamais dépassé les huitièmes de finale sur le gazon londonien.
Cette finale, ce sera samedi contre l'Italienne Jasmine Paolini qui a battu la Croate Donna Vekic, 37e à la WTA (2-6, 6-4, 7-6 (8)). "Ce sera un grand combat. Elle a démontré aujourd'hui à quel point elle se battait, et moi c'est pareil", a commenté Krejcikova.
Elle a remporté Roland-Garros en 2021 mais se remet de maladie et de blessures: entre février et juin, elle n'a joué que trois matches sur le circuit. Elle devient la cinquième Tchèque à atteindre la finale de Wimbledon dans l'ère Open (depuis 1968), après Jana Novotna, Petra Kvitova, Karolina Pliskova et Marketa Vondrousova. Seuls les Etats-Unis (neuf) ont fait mieux dans l'ère Open.