L'opposition entre les deux sélections (14h40 heure française), ce mardi à Manille, s'annonce d'autant plus électrique que la Team USA de Banchero vient de chuter pour la première fois de la compétition, contre la Lituanie.
À la veille de ce choc à un stade où s'étaient arrêtés les États-Unis lors de la précédente édition (défaite contre la France en 2019 en Chine), un journaliste d'Eurohoops a demandé à Banchero s'il avait un message à adresser aux supporters italiens. Réponse de l'ailier-fort du Orlando Magic (20 ans) : "Non."
Banchero sera pourtant probablement attendu de pied ferme, à la Mall of Asia Arena, par l'équipe emmenée par Simone Fontecchio (Utah Jazz) et dirigée par le volcanique Gianmarco Pozzecco, dont le patron, Gianni Petrucci, est "persuadé qu'il saura transformer cette déception en énergie positive".
"Appris par la presse"
Le feuilleton Banchero commence bien avant qu'il soit choisi en première position à la draft 2022, et bien avant sa première saison NBA (20 pts, 6,9 rebonds et 3,7 passes décisives par match en moyenne).
"À mes 16 ans, l'équipe d'Italie a approché mon père, lui demandant si j'avais des origines italiennes, si je pouvais obtenir un passeport italien. Il leur a répondu oui. Le processus a commencé, j'ai effectué plusieurs aller-retours à San Francisco pour les rencontrer au consulat d'Italie, et j'ai fini par obtenir mon passeport" en 2020, a-t-il raconté en octobre 2022 dans un podcast américain.
Le natif de Seattle a dit également "envisager de jouer pour l'Italie, je ne sais pas quand. Je n'y suis pas allé depuis un moment, mais les preuves d'amour que j'en reçois sont folles". Mais il a ensuite, selon le président de la fédération italienne, "séché un rendez-vous à Milan" où devait être finalisée son arrivée. Avant d'opter finalement, sans prévenir les dirigeants italiens selon eux, pour Team USA, qui l'a courtisé au cours de son excellente première saison.
"Sa décision est légitime, mais il aurait pu passer un coup de fil pour nous en informer. Au lieu de ça, nous l'avons appris par la presse", a tempêté Petrucci auprès de La Gazzetta dello Sport. "C'est une trahison. Cela arrive de temps en temps, et j'en ai l'habitude. Il nous a trompés, il devait être l'une de nos figures de proue en termes de communication" a-t-il ajouté.
La faiblesse intérieure
Avec Banchero en sortie de banc (10,2 pts, 3,4 rbds, 1,2 pd de moyenne), les États-Unis ont conclu les deux premiers tours du Mondial par leur première défaite de la compétition, dimanche contre la Lituanie (110-104). Qui a appuyé dans le secteur intérieur, faiblesse identifiée des Américains avant le tournoi.
Leur sélectionneur Steve Kerr espère que ce revers "leur servira de leçon". "C'est un match très enrichissant pour notre connaissance du basket FIBA (international) : il y a de grandes équipes qui sont ensemble depuis des années, qui maîtrisent parfaitement leur jeu", a ajouté Kerr, dont l'équipe a connu un départ catastrophique face aux Baltes (12-32 à la fin du premier quart-temps).
"J'ai aimé la façon dont nous nous sommes battus pour revenir. Nous avons besoin de ce genre d'expérience, de répondre (au type de jeu imposé par les équipes européennes). Il faudra entamer le prochain match de la même façon que nous avons entamé la seconde période (contre la Lituanie)" a ajouté le quadruple champion NBA à la tête des Golden State Warriors.
"Heureusement, cette défaite ne compromet pas notre objectif de remporter le titre" a-t-il conclu. Les Lituaniens affronteront eux auparavant (10h45) la Serbie.
Le programme des quarts de finale (en heures françaises, GMT+2)
Mardi
(10h45) Lituanie - Serbie
(14h40) Italie - États-Unis
Mercredi
