Choc au sommet en Betclic Élite, mais Paris peut-il vraiment renverser Monaco ?
En 13 matchs, seule la surprenante équipe de Nancy a réussi à faire tomber le leader de Betclic Élite, Monaco. Une défaite à priori imputable à un calendrier démentiel pour la Roca Team, même si les Lorrains, cinquièmes actuellement, réalisent une belle saison. La défense monégasque n'avait pris plus de 80 points en Championnat, en avait encaissé ce jour-là 94, sous l'impulsion du Jamaïcain Shevon Thompson, candidat sérieux pour le titre de MVP de la saison. Mais c'est un autre débat.
Depuis, la Roca Team a certes bu le bouillon sur le parquet du Real Madrid en Euroligue, mais globalement, elle a trouvé son rythme de croisière. En témoigne cette série de 4 victoires toutes compétitions confondues, la dernière impressionnante ce jeudi sur la scène continentale contre l'Olympiakos.
Sur le plan hexagonal, difficile de faire mieux. 12 victoires en 13 matchs donc, la meilleure attaque de Betclic Élite (86.6 points), meilleure équipe à trois points, ce qui est logique vu la profondeur de banc à disposition. Le pire, c'est que la Roca semble de pas forcer, gérant ses matchs et son effectif avec un réel pragmatisme, pour un résultat sans tâche.
Et bien entendu, Monaco a Mike James. Le meneur américain est certes plus utilisé en Euroligue, compétition dont il est tout simplement le meilleur marqueur. Mais nul doute qu'il sera usé à bon escient ce dimanche. Car il est dans une forme étourdissante, mais si l'on devait trouver un défaut, c'est qu'il semble tout de même moins concerné par le pain quotidien du Championnat. Ça fait léger comme défaut.
Alors, sur le parquet du champion de France qui est en forme et mené par peut-être le meilleur joueur d'Europe, que peux faire le Paris BasketBall ? Compter sur son duo dominant, celui formé par l'entraîneur Tuomas Iisalo et le meneur TJ Shorts. Tous deux débarqués de Bonn, finaliste de l'EuroCoupe la saison passée, ils n'ont pas tardé à transfiguer la formation parisienne, au point d'en faire un poids lourd de Betclic Élite.
Et le résultat est stupéfiant. En EuroCoupe, les Parisiens règnent sur leur poule à mi-parcours, avec 8 victoires en 9 matchs. En Championnat, c'est dans la même veine. 10 victoires en 13 matchs, Shorts est le troisième meilleur marqueur, et le meilleur passeur de la saison. Une belle réussite. Que manque-t-il alors aux Parisiens pour avoir une chance ?
Sur leurs quatre défaites de la saison, trois ont été concédées par un écart de 5 points ou moins. Pour une seule victoire dans ces conditions, et encore, après prolongations, en ayant réussi un miracle en fin de temps règlementaire (chez les Lions en EuroCoupe). La conclusion est simple : si Paris déroule son basket, il est inarrêtable. Mais cela a tout de même peu de chances d'arriver ce dimanche.
Ce match devrait donc servir d'apprentissage pour le Paris Basket, qui est voué à se frotter aux gants européens dans le futur. Les Parisiens en auront un devant eux à Gaston-Médecin, l'occasion de voir de quel bois ils sont faits. Sur le papier, Monaco est grand favori pour aller chercher une nouvelle victoire et s'envoler en Betclic Élite, dont il conservera la tête quoi qu'il arrive. Reste la glorieuse incertitude du sport.