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Limoges, en passe d'avoir un nouvel actionnaire, demande à rester pro

Massimo Cancellieri, coach de Limoges, en janvier dernier.
Massimo Cancellieri, coach de Limoges, en janvier dernier.AFP
Un monument du basket français en passe de changer de main et de rebondir ? Le CSP Limoges, rétrogradé en amateur en raisons de difficultés financières, a engagé un recours auprès de la Ligue nationale de basket (LNB), a-t-elle ce confirmé dimanche.

"Un recours gracieux a été déposé hier (samedi) soir. L'accord doit être rédigé et signé ce matin", avait indiqué plus tôt dimanche une source ayant connaissance du dossier, confirmant une information du Populaire du Centre.

L'avenir du club, qui avait obtenu son maintien en Elite sur les parquets, est suspendu à l'audition mercredi à 16h00 de l'actionnaire majoritaire actuelle et de son successeur par la Direction nationale du conseil et du contrôle de gestion (DNCCG). Initialement prévue lundi, celle-ci a été "reportée" pour une "raison purement technique".

Le gendarme financier a confirmé avoir été "informé(e) d'un accord écrit et signé de prise de contrôle de la SASP Limoges CSP par Monsieur Lionel Peluhet".

L'accord en question a été trouvé entre la propriétaire du club, Céline Forte, et ce cadre d'Intermarché prêt à injecter 1,2 million d'euros de sa poche et soutenu par les collectivités locales, en froid avec l'équipe dirigeante du CSP.

Veuve du joueur puis dirigeant historique du club Frédéric Forte dont elle était séparée au moment de sa disparition en 2017, Céline Forte avait d'abord rejeté cette offre de reprise, fin mai. La DNCCG avait alors refusé d'engager Limoges dans les championnats professionnels la saison prochaine, sanctionnant une "insincérité" récurrente dans ses hypothèses budgétaires.

Le CSP avait jusqu'à samedi minuit pour formuler un recours gracieux "en apportant de nouveaux éléments tangibles". Depuis plusieurs mois, la DNCCG sommait la propriétaire du club d'ouvrir le capital pour combler un déficit annuel d'un million d'euros.

Solution "crédible"

Le président de l'instance de contrôle, Patrick Hianasy, avait jugé mi-mai que "la solution Lionel Peluhet" était "crédible" et surtout "la seule" pour sauver le CSP. Les pressions pour que Céline Forte revienne sur sa décision sont venues aussi du président démissionnaire du directoire du club, Didier Jamot, ainsi que des collectivités locales et des supporters.

La propriétaire semble s'être rangée à leurs arguments en l’absence de l'engagement d'autres partenaires éventuels.

Si la DNCGG maintenait sa position après l'audition de lundi, le CSP pourrait encore se tourner vers la chambre d'appel de la Fédération, puis solliciter une conciliation auprès du Comité olympique français (CNOSF).

Le CSP, champion d'Europe 1993, avait connu un dépôt de bilan il y a 20 ans après une relégation administrative en ProB, en 2000, à la suite de dérives en matière de gestion.

Revenu lentement au premier plan pour reconquérir deux titres de champion de France en 2014 et 2015, le club est devenu l'objet de conflits de personnes et de gouvernance depuis le décès, en 2017, de son ancien président Frédéric Forte, l'époux de Céline Forte.

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