Au finish, Paris s'offre un gros coup et vient s'imposer à Monaco en Euroleague
Première des six confrontations 100% françaises en Euroleague ce soir à Gaston-Médecin. L'occasion pour Monaco, candidat clair au Final Four, de réaffirmer sa domination nationale à domicile et prolonger son bon début de saison européen. Le Paris Basket ne venait néanmoins pas pour perdre, mais semblait court pour tenir tête à son bourreau des finales de BetClic Élite la saison passée.
Un état de fait balayé par un début de match 100% parisien. Les visiteurs, comme souvent portés par un TJ Shorts en grande forme, inscrivent tout simplement les neuf premiers points du match ! De quoi forcer un temps mort en moins de deux minutes, avant que la Roca ne se décide à jouer. Ce qui, foncièrement, ne changeait pas grand chose, provoquant la colère de Saša Obradović qui cherchait un moyen de réveiller ses joueurs.
Une mission pour Élie Okobo, dont l'entrée dynamisait Monaco. Le 6e homme officiel prenait le jeu à son compte, et réduisait fortement l'avance parisienne en fin de premier quart (22-25). Mais Paris gardait la main, jouant à un rythme effréné pour épuiser son rival. Les Monégasques relevaient le défi, grignotaient leur retard, mais continuaient d'encaisser une pluie de trois points.
Et comme toujours, l'influence de TJ Shorts (19 points en première période) se faisait ressentir. Mike James passait alors à l'action, allait attaquer le cercle à outrance, mais globalement, Monaco était bien indigent sur la ligne des lancers (7/15). Et ces points perdus coûtaient bien cher au moment de rentrer aux vestiaires, la Roca virait derrière (43-49), logique puisque les Parisiens avaient shooté à plus de 50% derrière l'arc.
En terme de réussite au shoot, le troisième quart n'avait pas grand chose à voir. Les pourcentages chutaient, et les Monégasques forçaient à trois points au moment de passer devant. La Roca se reprenait néanmoins, utilisait la force de Mam Jaiteh dans la raquette, et le très bon passage du pivot permettait enfin aux locaux de prendre la main dans la rencontre.
Le duel entre Okobo et Shorts animait toujours plus la rencontre, et en fin de troisième quart, si Monaco avait repris la main, rien n'était joué (64-63). Mais petit à petit, Monaco semblait poser la main sur la rencontre, grâce à sa force dans la peinture. Néanmoins, ce n'était pas encore assez pour décramponner une équipe parisienne intrépide, qui était toujours dans les roues monégasques à 3 minutes du terme.
C'est Alpha Diallo qui était le détonateur de la fin de match monégasque. Interceptions, putback, il fallait ça pour résister à une équipe parisienne qui refusait de lâcher. Et cinq points d'affilée de Mikael Jantunen remettaient Paris devant. +5 à 90 secondes du terme, le gros coup pour les visiteurs ? Un dernier tir d'un TJ Shorts royal (28 points, 10 passes) pliait l'affaire, et Paris s'imposait 80-87, prouvant qu'il est au niveau de l'Euroleague. Si le club de la capitale continue sur cette lancée, il peut voir loin, alors qu'on espère que cette défaite n'est qu'un accident de parcours pour Monaco.