En tête pendant trois quart temps, l'ASVEL a craqué en fin de match contre le Real à domicile
D'un côté, l'ASVEL, qui n'avait pas gagné à domicile en Euroligue depuis janvier dernier. De l'autre, le Real Madrid, champion d'Europe en titre, une seule défaite en 16 matchs dans la compétition cette saison et une impression de domination sans équivoque. Clairement, le scénario du match semblait écrit d'avance.
Et pourtant, la première mi-temps offre un tout autre spectacle aux spectateurs de la LDLC Arena. Les Madrilènes ne parviennent pas à rentrer dans leur match, laissant la main aux locaux, emmenés par un duo Paris Lee - Thimothé Luwawu-Cabarrot efficace et inspiré. En face, le Real force à trois points sans succès, mais s'appuie sur ses hommes forts, dont ses Français, pour revenir au contact après un quart temps (19-18).
On pense la machine madrilène lancée, on a tort. L'ASVEL est plus solide qu'à l'accoutumée, a visiblement travaillé sur sa sélection de tir, et place une accélération en milieu de deuxième quart pour prendre jusqu'à 8 points d'avance ! Un écart qui sera conservé en grande partie jusqu'à la pause (39-33), notamment parce que Walter Tavares n'est pas dans ses pompes. Mais bien évidemment, ce n'est pas assez pour fanfaronner.
Il faut continuer sur le même rythme, et surtout conserver son sérieux, puisque face à une équipe comme le Real, aucun relâchement n'est permis. On est rapidement rassurés, notamment parce que Joffrey Lauvergne monte sérieusement en régime, permettant aux siens de garder la main sur le match. Car en attaque, les Madrilènes sont en galère, loin de leur rouleau compresseur habituel, alors que la défense lyonnaise, pourtant d'habitude si poreuse, tient le choc.
Après être revenu à un point, le Real cède de nouveau et l'écart est reformé intégralement en fin de troisième quart (57-51). La révolte madrilène va venir d'un certain Vincent Poirier, qui ne met que deux minutes pour égaliser puis donne l'avantage en se montrant léthal près du cercle avec 8 points d'affilée pour entamer le dernier quart !
L'ASVEL déjoue totalement, perd des ballons à la chaîne, et encaisse au final un 16-0 qui scelle bien évidemment le sort du match. Une tragédie en un sens, puisque le visage des locaux était sérieux, et rien ne laissait réellement présager une telle noyade. Alors qu'on commence à renfiler les manteau, les Lyonnais lancent un ultime baroud d'honneur, avec sérieux et application, et grignotent leur retard pour revenir à un point à une minute du terme sur une bombinette signée Mike Scott.
Après un lancer raté de Facundo Campazzo, Paris Lee égalise d'un floater. Le Real tremble alors inhabituellement sur la ligne des lancers, mais la dernière vague locale ne donne rien, et le champion d'Europe s'impose finalement 76-77 sur un dernier shoot raté de David Lighty. Dommage pour l'ASVEL, qui va tourner la page 2023 et espérer des lendemains meilleurs, et surtout, constants sur toute une partie.