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Euroligue : déjà l'heure de vérité pour Mike James et Monaco

Flashscore, avec AFP
Mike James cette semaine face au Maccabi Tel-Aviv.
Mike James cette semaine face au Maccabi Tel-Aviv.Profimedia
On attend mieux et plus de lui: Mike James, le meneur star de Monaco, largement dominé (79-67) lors du premier match des quarts de finale de l'Euroligue mardi par le Maccabi Tel Aviv, devra montrer un tout autre visage jeudi lors d'une 2e manche, déjà capitale.

Si James a prolongé son bail monégasque de deux saisons l'été dernier et s'il est le joueur le mieux payé évoluant en France, avec un salaire annuel estimé à 2,3 millions d'euros, c'est pour être décisif lors des matches qui comptent.

Celui qui se déroulera jeudi à Gaston-Médecin contre le Maccabi Tel Aviv en est un. C'est même "le plus important de la saison", prévient l'entraîneur Sasa Obradovic. Autant dire que James est attendu au tournant après la gifle reçue mardi soir.

La saison dernière à Athènes, au même stade de la compétition, Monaco avait déjà sombré contre l'Olympiakos (54-71), avant de retourner la situation deux jours plus tard (96-72). James avait sorti un grand match en terminant meilleur marqueur (23 points). Il devra récidiver ce jeudi, parce que ce qu'il a offert lors du premier match a été insuffisant.

"Instinct du tueur"

Guère aidé par Jordan Loyd, qui a raté son match, et Elie Okobo, maladroit à longue distance (1/7), James a, certes, surnagé. Mais il n'a jamais tiré son équipe vers le haut aux moments clés. Sa ligne de statistiques (15 points, 6 rebonds, 5 passes) est même un trompe-l’œil, tant il a arrosé à toutes distances: 57 % de réussite à deux points, 20 % à trois points et 50 % aux lancers francs (4/8).

Le meneur américain a une revanche à prendre. "On va réagir, le prochain match sera complétement différent", prévient d'ailleurs Obradovic. Et de préciser : "On est capable de rectifier en 48 heures. Après ne pas avoir été bons à Kaunas (défaite 79-70, le 29 mars), on l'a été à Munich (victoire 84-81, le 31 mars)".

En Allemagne, James avait aussi été époustouflant (28 points) et assuré la quatrième place de phase régulière. C'était une semaine après sa réintégration. Suspendu quinze jours du 9 au 23 mars dernier, "pour violation des règles internes", il est depuis revenu "avec une approche différente", assure Obradovic.

"Parfois, cela ne va pas et vous le tolérez, indique l'entraîneur. À d'autres moments, vous n'en avez pas envie. Mais depuis son retour, il est meilleur."

"L'arme N°1"

"C'est un grand leader, avec l'instinct du tueur et qui apporte beaucoup d'énergie", complète son coéquipier John Brown : "Depuis son retour, peu de choses ont changé. Quant aux histoires personnelles, on ne sait pas tout."

Toujours est-il que pour Obradovic, James "est l'arme N°1" de Monaco, parce qu'il est complet. Passeur hors-pair, marqueur régulier (5e de l'Euroligue avec 519 points cette saison, 4e de tous les temps avec 3837 points), "il est, sur le papier, notre meilleur défenseur avec Diallo et Brown", précise l'entraîneur.

"Maintenant, il faut montrer ça sur le terrain", poursuit-il. "C'est l'examen. Faire parfaitement tout ce qu'on fait de mieux. Il en est capable. Mais parfois, c'est compliqué de demander à votre meilleure arme offensive d'être le meilleur défenseur."

Or l'intérêt collectif prime. James le conçoit d'autant qu'à bientôt 33 ans, il voit le temps défiler. En neuf campagnes européennes, il n'a atteint qu'une seule fois le Final 4, en 2016, avec Vitoria. Il avait alors peu pesé sur la rencontre (2 points en moins de 15 minutes).

Depuis, James n'est parvenu à mener ni le Panathinaikos Athènes, ni Milan, ni le CSKA Moscou, ni Monaco, au Graal européen. Pour lui, jeudi sonne donc comme l'heure de vérité.

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