Euroligue : grande première pour Monaco, et nouvel épisode de la rivalité avec l'Olympiakos
Historique. Mercredi dernier, l'AS Monaco a écrit une nouvelle grande page du basket français. En remportant son match 5 contre le Maccabi Tel-Aviv, la Roca Team est devenu le premier club français à se qualifier pour le Final Four d'Euroligue depuis l'ASVEL en 1997.
Mais le club de la Principauté ne veut sans doute pas s'arrêter là, et ne devrait pas se présenter à Kaunas en victime expiatoire. Pour aller en finale, il faudra se débarrasser d'un adversaire connu, l'Olympiakos. Un rival avec lequel Monaco entretient une véritable rivalité depuis deux saisons.
La menace Vezenkov
Car cette affiche est la même que celle des quarts de finale de l'édition 2021/2022 de l'Euroligue. À l'époque, une furieuse bataille qui est là aussi allée au match 5. De l'avis de tous, la série avait été somptueuse, voire dramatique. Avec Monaco qui gagne le match 2 en Grèce, cède le 3 à domicile pour rafler le 4 d'un point et forcer un match décisif.
Un match légendaire, dans une ambiance de feu intégrale. Un match que Monaco va perdre mais non sans avoir combattu, mais frappé en plein coeur par un dénommé Tyler Dorsey en fin de partie. Un joueur qui n'est plus la, et un souci en moins pour la Roca.Cependant, l'effectif grec continue de faire peur.
Et en particulier un homme. Sasha Vezenkov, tout simplement le MVP de la saison en Euroligue. Et c'est tout sauf usurpé. Meilleur marqueur avec 17.2 points de moyenne, deuxième rebondeur avec 6.8 prises, et surtout meilleur à l'évaluation avec 21.2 de PIR (le second, Mathias Lessort, est à 19.1 !).
Voilà cinq saisons qu'il martyrise les défenses d'Euroligue sous les couleurs grecques. De près, de loin, il est la principale menace de l'Olympiakos. Mais cette équipe est complète. Prépondérant dans le succès du match 5 la saison passée, Thomas Walkup est cette saison le meilleur intercepteur de la compétition, mais aussi le troisième meilleur passeur... exaequo avec son coéquipier, l'éternel Kostas Sloukas.
Sans compter plusieurs éléments avec une expérience NBA (Isaiah Canaan, Tarik Black, Alec Peters), et un certain Moustapha Fall - ancien de la Roca - dans la raquette. On n'atteint pas deux fois de suite le Final Four de l'Euroligue sans raisons.
Tout au mental
Cependant, l'avantage psychologique de ce game 5 a été gommé cette saison. Car c'est bien Monaco qui a raflé les deux confrontations en saison régulière. Dès la 5e journée, la Roca Team est allée s'imposer en Grèce après avoir récité une superbe partition. Comme souvent, Mike James avait été prépondérant, mais c'est tout le collectif monégasque qui avait tenu le choc dans l'ambiance du Pirée.
Le retour en Principauté avait été tout autant disputé. Mais c'est tout de même la Roca qui avait doublé la mise après une splendide partie, et marqué au fer rouge son adversaire. Cependant, on ne peut nier que l'expérience est du côté grec pour cet affrontement.
Mais c'est tout, car il n'y a clairement aucune vraie certitude des deux côtés. Pour une raison simple : les cinq dernières confrontations directes ne se sont jamais décidées par plus de six points d'écart. De quoi bien entendu envisager une répétition ici.
Alors quoi ? La clé se trouve dans la gestion de l'évènement. Le soulagement était palpable après le match 5 contre le Maccabi. Échouer deux années consécutives dans ces conditions aurait bien entendu été dévastateur. Mais maintenant, il s'agit de savoir quelle approche vont en tirer les joueurs.
Regarderont-ils vers la lune, où alors dans le rétroviseur ? Parce que l'essentiel est là. Dans le mental. S'ils considèrent avoir atteint leur objectif en ralliant le Final Four et ainsi rajouter une pierre dans la construction de l'équipe, les chances s'amenuiseront. Si au contraire, la soif de victoires après une longue saison est toujours intacte, les cartes seront dans leurs mains. Et on est tentés d'y croire. Car comme l'a déclaré Alpha Diallo sur le site officiel de la compétition :
"Ce sera un combat".
Rendez-vous à 17h00 pour la bagarre.