Battue en Hongrie, l'ESB Villeneuve voit ses chances de Final Four d'Euroligue s'éloigner
Pour la première fois en 27 ans d'existance, l'ESB Villeneuve-d'Ascq s'était qualifiée pour les quarts de finale de l'Euroligue femmes à l'issue d'une phase de poule parfaitement gérée. Mieux, les Nordistes étaient dans une bonne passe, puisqu'en tête du Championnat, et leur double confrontation avec le Diósgyőri VTK paraissait abordable. À condition de bien négocier l'aller en Hongrie.
Un état de fait que les visiteuses ont tenté de confirmer d'entrée en démarrant par un 5-0, sous l'impulsion de leur star Kennedy Burke. Tout le monde se met au diapason, et en moins de 2 minutes 30, le DVTK est mené 2-10 et le temps mort est impératif. Mais Villeneuve est en verve derrière l'arc, et la star américaine porte son équipe vers un début de match féérique. Malgré un temps faible, l'ESBVM développe un jeu attrayant avec juste ce qu'il faut d'agressivité. Et après 10 minutes, l'avance est assez impressionnante (14-26).
Mais les Nordistes n'entendent pas s'arrêter en si bon chemin. Le jeu collectif est de qualité et la défense fait un gros travail pour forcer des shoots difficiles. Mais les contes de fées, cela ne dure pas, et petit à petit, le DVTK finit par entrer dans son match. L'impact d'une certaine Ana Tadic est visible, les Hongroises arrêtent de forcer à trois points et combinent dans la peinture, au contraire des visiteuses qui font tout l'inverse. Même sur la ligne des lancers, Villeneuve tremble et ne rentre aux vestiaires qu'avec un petit point d'avance (35-36).
Il fallait donc réagir, et Janelle Salaün s'en est chargé en début de troisième quart, avant que la grande bataille ne s'engage. Problème, les Villeneuvoises se font percer bien trop facilement en défense, et après avoir résisté, laissent pour la première fois la tête du match aux Hongroises. Une fois que cette digue a cédé, l'ESB coule à pic devant la réussite locale, dont celle de Kaila Charles. Mais ce sont surtout les bombes longue distance de Reka Lelik qui font céder les Nordistes, menées 60-51 à dix minutes du terme et qui ont de plus perdu Kariata Diaby sur blessure.
Malgré tout, l'ESB ne désarme pas. Le match se tend clairement, les shoots deviennent plus durs à rentrer, mais il reste une chance de faire l'exploit. ShaVonte Zellous prend les choses en main, les locales gardent la tête de peu, avant de placer un coup d'accélérateur terrible par Darcee Garbin, qui plie le sort du match. L'ESB s'incline finalement 78-66 avec quelques regrets, mais pas d'histoire de goal average ici : il faudra gagner mercredi prochain à Villeneuve d'Ascq pour revenir en Hongrie disputer une belle. Et prolonger les rêves de Final Four.