Une compétition que "nous voulons gagner", affirme Pagagiannis, arrivé cet été en provenance de l'équipe turque du Fenerbahçe avec son compatriote Nick Calathes, qui le connaît tellement qu'il peut "savoir à mon visage comment je vais réagir."
Quelles sont vos ambitions collectives et personnelles cette saison ?
"Elles se rejoignent. Je veux disputer de nouveau le Final Four (comme la saison dernière avec Fenerbahçe, ndlr). L'équipe le veut aussi. C'est notre objectif. Enfin, c'est la première étape. Parce que nous voulons gagner l'Euroligue. Mais nous y allons progressivement. En ce qui concerne les coupes et le championnat nationaux, nous voulons remporter tous les trophées, c'est l'ambition principale de cette équipe."
Vous venez de perdre deux rencontres en championnat en trois journées, à Saint-Quentin et Villeurbanne. Monaco n'est donc pas encore prêt...
"Nous devons mieux jouer. Cette équipe est championne de France en titre. Nous devons la maintenir à un niveau élevé de performances. Bien sûr, il est tôt dans la saison. Mais nous n'essayons pas de trouver des excuses. Nous regardons nos erreurs et ce que nous avons fait de bien. Ces deux défaites ont été une leçon. Il ne faut pas répéter les mêmes erreurs. Nous ne sous-estimons pas le championnat."
L'Euroligue semble d'un niveau supérieur aux saisons précédentes, avec beaucoup d'arrivées de joueurs en provenance de NBA...
"Elle est difficile chaque saison. Mais elle devient de plus en plus forte. Je pense que son niveau est désormais respecté dans le monde entier. La devise de la compétition est que chaque match compte. En fait, c'est vraiment le cas."
Les blessures de Calathes et Furkan Korkmaz, ainsi que le retour progressif de Mike James, vous handicapent...
"C'est sûr, se passer de joueurs-clés n'aide pas. Mais nous sommes professionnels. Personne n'a dit que ça allait être facile. Certains sont appelés à jouer à un autre poste, à s'adapter. Mais, quel que soit celui qui joue, il doit donner le meilleur de lui-même."
Vous évoluiez avec Calathes la saison dernière à Fenerbahçe, en équipe nationale aussi. Vous devez vous connaître par cœur...
"Je connais Nick depuis si longtemps. C'est un gars formidable, un joueur formidable, un excellent coéquipier. Le reste, c'est notre relation. Jouer ensemble depuis tellement d'années signifie quelque chose en soi, sans devoir tout expliquer. Mais l'avoir à mes côtés est devenu une habitude. Je suis avec Nick 365 jours par an (sourires)... D'ailleurs, même si je suis quelqu'un qui ne cache pas ses sentiments, Nick sait exactement ce que je ressens. Il peut savoir à mon visage, comment je vais réagir."
L'effectif est expérimenté. Cela aide-t-il pour ne pas être trop alarmiste en ce début de saison compliqué ?
"Moi, je suis en éveil par rapport à notre dernière défaite. Le début de saison est toujours vraiment important. Les fondamentaux et la structure de l'équipe se mettent en place. Mais je suis assez confiant dans cette équipe. Nous allons revenir."
Le Maccabi Tel-Aviv, qui a plusieurs joueurs majeurs, semble moins fort cette saison...
"Le Maccabi vise toujours le meilleur. Nous nous attendons à un match très difficile. Nous devons mieux courir, savoir mener des contres rapides. Et montrer que nous sommes une équipe athlétique. En parallèle, nous, les nouveaux arrivants, devons nous intégrer au plus vite. C'est ce que j'essaie de faire. Bientôt nous serons meilleurs."
