Mardi, le Paris Basket avait signé un premier coup d'éclat en terrassant le Panathinaïkos, tenant du titre, lors de la troisième journée d'Euroleague. Le premier succès de leur histoire dans la compétition, qui devait permettre de lancer la machine, et il y avait un coup à jouer sur le parquet du Bayern, qui n'avait pas confirmé son éclatant succès initial sur le Real Madrid, perdant les deux matchs suivants.
TJ Shorts donnait le "la" dès le premier panier du match, prélude d'un 6-0 initial pour lancer les Parisiens. Mais très vite, la défense montrait certaines limites, notamment et de façon surprenante en transition. Carsen Edwards s'en donnait à coeur joie pour attaquer la peinture et sanctionner sur la ligne des lancers, mais après avoir essuyé un gros grain, Paris redressait le tir, malgré une adresse désastreuse derrière l'arc, et à la fin du premier quart, était largement dans le coup bien que mené (24-21).
Mais la tempête sévissait de nouveau en début de deuxième quart, sous la forme d'une pluie de trois points dont Shabazz Napier était l'instigateur principal. L'écart atteignait les 10 points, et malgré les efforts de Nadir Hifi, restait dans cette zone. En pénétration, la défense parisienne était trop facilement prise en défaut, et Napier avait déjà mis 13 pions à la pause. Paris pouvait s'estimer heureux de ne rentrer qu'à 7 points (54-47), ayant alterné le très bon et le médiocre.
Devin Booker prenait le relais pour les Bavarois au retour des vestiaires, mais Paris ne désarmait pas le moins du monde. On voyait enfin Collin Malcolm se mettre en évidence, en attaque comme en défense, et petit à petit, les visiteurs renversaient la situation. Un trois points monstrueux de Nadir Hifi bouclait un somptueux 10-0 qui remettait les Parisiens à hauteur, et le meneur était l'homme du troisième quart, mais c'est TJ Shorts qui venait inscrire les quatre derniers points parisiens pour rester dans les roues à dix minutes du terme (81-78).
Alors le Bayern rappuyait sur l'accélérateur, et une bataille somptueuse s'engageait. Mikael Jantunen sortait du bois pour Paris, qui restait à portée mais ne parvenait pas à passer devant, alors que le rythme devenait de plus en plus effréné. Ce qui profitait au Bayern, et à un énorme Carsen Edwards (32 points), absolument somptueux à trois points, à l'image de son équipe.
Mais Paris refusait de mourir, à l'image de TJ Shorts qui rentrait un gros and one à moins de deux minutes du terme pour ramener les siens à deux points. Mais un trois points monstrueux de Shabbaz Napier semblait mettre fin au suspense, mais Tyson Ward puis Nadir Hifi répliquaient dans les 15 dernières secondes ! La fin de match était incroyable, Paris revenait à un point puis une dernière interception donnait une balle de match à TJ Shorts, dont le tir était trop court. Après une fin de match qui s'est éternisée de par une montagne de révisions vidéo, Paris s'incline 109-107, avec des regrets, mais tout cela reste prometteur pour la suite de la compétition. Il faudra néanmoins gagner ce genre de matchs désormais.
