Monaco a lutté mais a fini par baisser pavillon sur le parquet du Fenerbahçe
Dans le Top 4 de l'Euroligue, Monaco pouvait créer un petit écart avec la concurrence. À condition de s'imposer dans l'enfer turc. Gagner à Fenerbahce, personne n'avait réussi à le faire dans cette compétition cette saison. Cependant, entre Europe et championnat national, le club turc restait sur quatre défaites d'affilée, et la porte était ouverte pour enfoncer le clou.
Mais encore fallait-il mettre les ingrédients. Certes, Donatas Motiejunas réussit son début de match, mais la Roca se fait manger au rebond. Nick Calathes dissèque la défense et trouve des solutions pour faire démarrer les Turcs. La défense monégasque a du mal à trouver des solutions, et patine pour contenir la furia turque, alors que l'attaque manque de précision.
Heureusement, l'entrée d'Élie Okobo redynamise les offensives monégasques et maintient son équipe dans le match après dix minutes (24-21). Puis c'est au tour de Kemba Walker d'y aller de son bon passage, sauf que la puissance collective du Fener commence à réellement faire mal à la défense, ainsi qu'une adresse à trois points qui grimpe dangereusement.
Ainsi, l'écart atteint les dix points assez logiquement, puis les dépasse malheureusement. Le moment choisi par Mike James pour débuter le show. À trois points, de près, le meneur américain s'occupe de tout, porte comme souvent son équipe sur les épaules, et rentre un énième buzzer beater longue distance pour maintenir les chances de victoire de Monaco à la pause (46-45).
Cependant, c'est au retour des vestiaires que l'attaque monégasque tombe subitement en panne, restant muette pendant plus de trois minutes. En face, Nick Calathes prend les choses en main, shoote, passe, oriente, mais l'effet reste limité, heureusement pour Monaco. Le duel du génie grec face à Mike James rythme le match, et offre du spectacle à la Ülker Sports Arena.
Ce troisième quart est clairement raté par Monaco, qui ne rentre plus un tir et concède de nouveau un écart important à dix minutes du terme (68-57). La domination du Fener au rebond commence à coûter cher à la Roca, qui manque de munitions au vu de son adresse clairement insuffisante. Monaco plie mais ne rompt pas, et garde une infime chance de ramener la victoire.
Une chance qui finira par s'évanouir sous les coups de boutoir turcs, et notamment ceux de Nigel Hayes-Davis, meilleur marqueur de son équipe avec 23 points, et grand artisan de la victoire 86-74 du Fenerbahçe. Rien d'infâmant pour Monaco, qui reste dans les équipes de tête de l'Euroligue, alors que la mi-saison approche.