Monaco s'en sort de justesse contre le Fenerbahçe et égalise en quarts d'EuroLigue
L'entrée en piste de Monaco en quarts de finale d'EuroLigue avait viré au cauchemar mercredi. Alors que la Roca Team avait les cartes en mains pour commencer par une victoire, elle s'est écroulée et a concédé la défaite en prolongation. Avant d'aller viser l'exploit au Fenerbahçe la semaine prochaine, il fallait absolument gagner le deuxième match à la maison, sous peine de perdre toutes ses illusions.
Un enjeu bien reçu par les Monégasques, qui débutent la rencontre tambour battant : 9-0 en une minute 30 ! Temps mort obligatoire pour le Fener, qui a du mal à exister et mettra plus de 150 secondes avant d'ouvrir son compteur. Mais quand il l'ouvre, le club turc ne fait pas dans la dentelle, le duo Nick Calathes - Tyler Dorsey envoyant un message clair : il faudra aller chercher le match.
Encore une fois, le message est bien reçu. Donatas Motiejunas lance un deuxième run monégasque avec pas moins de dix points dans le premier quart et un 13-0 qui met la Roca au frais après 10 minutes réussies (31-21). L'écart est creusé, reste à ne pas faire comme mercredi et le conserver.
Une mission tout sauf accomplie dans un deuxième quart finalement à l'image de la saison de Monaco : tantôt génial, tantôt décevant, pour ne pas dire plus. Pourtant, Élie Okobo passe à l'action pour redonner de l'air après un premier rapproché des Turcs, mais alors que la Roca semblait en mesure de rentrer aux vestiaires nantie d'un confortable avantage, Scottie Wilbekin envoyait deux énormes shoots et réduisait l'écart à la portion congrue à la pause (54-50).
Au retour des vestiaires, c'est au tour de Tyler Dorsey de monter en régime, maintenant la pression sur une équipe de Monaco qui s'affaire à ne pas lâcher les commandes du match. Peine perdue, les shooteurs turcs sont en feu et le Fener passe en tête pour la première fois. C'est l'état d'urgence en Principauté, mais c'est seulement John Brown III qui tient la baraque avec une belle agressivité des deux côtés du terrain.
Comme à l'aller, le jeu monégasque se délite, l'osmose collective du début de match ayant disparue, remplacée par un océan de mauvais choix et isolations déplorables. C'est un massacre, et après trois quart temps, Monaco est au bord du précipice (65-74). La réaction est positive avec un 7-0 pour revenir dans le match, mais la Roca n'a aucune marge. La tension est alors à son comble à Gaston-Médecin, les deux équipes étant à égalité à moins de quatre minutes du terme.
Le moment pour Okobo de retourner aux affaires avec 5 points d'affilée alors que la réussite turque au shoot disparait enfin. Mais rien n'est certain, Monaco joue sans filet mais va agresser enfin la défense pour obtenir des lancers et finir le travail sur un dernier énorme shoot de Jordan Loyd, s'imposant 93-88 en ayant tout de même tremblé jusqu'au bout. Le minimum syndical, mais la manière donne à réfléchir avant de se déplacer en Turquie la semaine prochaine. Et il n'y aura pas d'alternative : il faudra y gagner au moins un match sur deux, sous peine de ne pas voir le Final Four.