Monaco s'impose au finish à l'Étoile Rouge et ouvre enfin son compteur en Euroligue
Après deux défaites en deux matchs, Monaco se devait de lancer enfin sa campagne d'Euroligue. Problème, la Roca se déplaçait sur le parquet de l'Étoile Rouge de Belgrade, souvent intraitable à domicile et poussée par un public bouillant. Mais la principale information de la soirée, c'était les débuts annoncés de la recrue phare sur le Rocher, un certain Kemba Walker.
L'ancien All-Star était néanmoins sur le banc, et laisse Mike James lancer les hostilités avec deux gros trois points. Au scoring de l'Américain s'oppose le sens de la passe de Milos Teodosic, toujours magnifique malgré ses 36 ans. Néanmoins, l'homme de début de match se nomme Rokas Giedraitis, qui prend feu d'entrée et inscrit 14 des 16 premiers points de l'Étoile Rouge !
Les locaux sont logiquement les premiers à faire un vrai écart, et après dix minutes, Monaco a pris un sacré éclat, ayant encaissé un 10-0 pour se retrouver mené 23-14. Le premier passage de Kemba Walker n'a pas l'effet escompté, et il faut rapidement relancer les titulaires pour ramener le bateau monégasque.
Une mission pour Mike James, qui enchaîne les paniers et permet à la Roca de recoller. On voit du mieux dans le jeu collectif monégasque, avec un bon Petr Cornélie et un excellent Yakuba Ouattara en sortie de banc. Mais alors que tout semblait sur les rails, Monaco cède subitement en fin de quart et rentre avec six points de retard aux vestiaires (44-38).
Il faut réagir, ce que fait Monaco sans coup férir puisque la Roca colle un 7-0 d'entrée de troisième quart. John Brown III en profite pour faire gonfler son compteur, mais le match devient alors une furieuse bataille rangée. Monaco et Mike James font tout pour creuser un écart mais Nemanja Nedovic et Joel Bolomboy maintiennent les locaux dans le match.
À dix minutes du terme, Monaco est devant, mais clairement, la victoire n'a pas encore choisi son camp (63-64). Les Serbes mettent alors un maximum de pression pour enflammer la salle, Monaco plie mais ne rompt pas et reste dans le coup à 5 minutes du terme, repassant même devant sur un énorme trois points d'Élie Okobo.
La fin de match est tendue, les fautes pleuvent, les défenses se resserrent, mais Monaco a un petit matelas. Et finit par tuer le match quand Alpha Diallo rentre un gros shoot à moins d'une minute de la fin qui fait passer l'écart à +7. Les locaux ne s'en remettront pas, et s'inclinent finalement 76-82. C'est la première victoire de Monaco, et donc par extension d'un club français, en Euroligue cette saison. De bon augure pour la suite, surtout en attendant la montée en régime de Kemba Walker.